Des élus locaux se mobilisent pour l'avenir de l'autoroute de la mer France-Espagne. L'exploitant, LD Lines, "a décidé de suspendre la rotation le 17 septembre, faute de la poursuite des aides", écrit David Samzun, président de la communauté d'agglomération de Saint-Nazaire (Carene, Loire-Atlantique), dans un courrier adressé à la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, et au secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies. "Si rien n'est fait dans les tout prochains jours, l'exploitation de la liaison sera fermée", s'inquiète Christophe Clergeau, vice-président de la région Pays de la Loire, dans une lettre envoyée, outre Ségolène Royal et Alain Vidalies, au Premier ministre, Manuel Valls, au ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, et au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
Lancée en septembre 2010, l'autoroute de la mer, qui fonctionne au rythme de trois rotations hebdomadaires, a reçu un total de 34 millions d'euros d'aides publiques sur quatre ans : la France et l'Espagne ont accordé chacune 15 millions d'euros au projet, et l'UE 4 millions d'euros.
Lancée en septembre 2010, l'autoroute de la mer, qui fonctionne au rythme de trois rotations hebdomadaires, a reçu un total de 34 millions d'euros d'aides publiques sur quatre ans : la France et l'Espagne ont accordé chacune 15 millions d'euros au projet, et l'UE 4 millions d'euros.
"LD Lines a décidé de suspendre la rotation le 17 septembre"
En dépit du succès commercial rencontré par la voie maritime, avec un taux de remplissage moyen de près de 75 % en 2013 (près de 18.000 camions, 38.500 véhicules et 50.000 passagers transportés), "le chiffre d'affaires ne parvient pas encore à couvrir la totalité des charges, dans un contexte macroéconomique difficile", détaille Christophe Clergeau. L'élu régional plaide pour "que le soutien public puisse être poursuivi dès cet automne", à l'instar de David Samzun, qui rappelle les "fiabilité, sécurité et exemplarité écologique" de la ligne. "La suppression de la ligne irait à l'encontre des engagements de l'UE et du gouvernement en faveur de la transition énergétique", ajoute Christophe Clergeau.
Cette ligne maritime régulière, inscrite dans un programme européen de développement des autoroutes de la mer, a pour objectifs de désengorger les grands axes routiers transpyrénéens et situés le long de la façade atlantique, et de réduire l'impact environnemental du transport de fret en proposant un transfert des poids lourds de la route vers la mer. Le trajet Gijón-Saint-Nazaire, départ ce mardi 16 septembre et arrivée mercredi 17 septembre, pourrait être le dernier avant la suspension du service, mais l'exploitant n'était pas joignable dans la journée pour le confirmer.