Axe Seine : des pistes d'amélioration pour le transport fluvial

Un an après la concertation publique sur l’amélioration de l’accès fluvial à Port 2000, les ports de Haropa et Voies navigables de France cherchent des pistes d’amélioration pour le transport fluvial sur l’axe Seine.
Comment améliorer le trafic fluvial conteneurisé sur l’axe Seine ? Le sujet de l’accès à Port 2000 pour toutes les unités fluviales avait fait l’objet d’une concertation publique, initiée par Haropa-Port du Havre, d’octobre 2017 à janvier 2018. Un an après, ce 10 décembre, Haropa et Voies navigables de France (VNF) ont voulu faire ensemble le point sur l’avancement des décisions prises suite à cette concertation. La réunion publique s'est tenue au Havre, en présence de Marianne Azario, qui avait été garante désignée par la Commission nationale du débat public (CNDP).
"Le fret fluvial est un sujet majeur, a d’emblée rappelé Thierry Guimbaud, directeur général de VNF. Plus de 400 millions d’euros ont déjà été investis depuis une quinzaine d’années sur l’axe Seine, mais les capacités sont loin d’être utilisées et il nous faut trouver des leviers d’amélioration". Car au Havre, l’évacuation des marchandises s’effectue à moins de 9 % par le fleuve, contre quelque 87 % par la route, quand les parts du mode fluvial atteignent 35 et 36 % à Anvers et Rotterdam.
Parmi les solutions retenues, la chatière, réclamée depuis longtemps par les acteurs portuaires, a été actée comme prioritaire dans le programme d’investissements de 500 millions d’euros, annoncé par le port en juin dernier. La réalisation de ce chenal de navigation entre le port historique et Port 2000, avec la création de deux brèches et d’une digue de protection, est estimée à 125 millions d’euros. Pour son financement, un dossier a été déposé le 24 octobre auprès de l’Union européenne pour une aide de 25 millions d’euros, la région Normandie s’est engagée à y participer et les opérateurs fluviaux au paiement d’un péage.

Études environnementales insuffisantes

Mais il faudra patienter : si 2 millions d’études techniques, environnementales et socio-économiques ont déjà été financés, à moitié par l’Europe, il reste des études complémentaires à mener, assure Baptiste Maurand, directeur général de Haropa-Port du Havre : "Les études environnementales n’ont pas été jugées suffisantes pour une enquête publique envisagée à partir du troisième trimestre 2020, afin d'avoir les autorisations de travaux en 2021. Les analyses des impacts du projet sur le bar comme sur l’équilibre sédimentaire restent à approfondir".
En attendant la mise en service de l’infrastructure, les représentants de Haropa et VNF ont présenté leur plan d’amélioration de la compétitivité du transport fluvial de conteneurs maritimes sur le bassin de la Seine. À la clé, des actions en cours ou à venir : une offre de stockage gratuit pour les importateurs le long de l’axe Seine, la simplification pour les bateaux fluviaux des conditions d’accès par la mer à Port 2000, la poursuite de la rénovation des écluses et des barrages, la mise en service d’un réseau de bornes eau et d’électricité à quai, la création en 2019 d’un Service d’information fluviale (SIF) avec outil d’aide à la navigation… Par ailleurs, les dirigeants de Haropa ont insisté sur la croissance régulière des trafics du Terminal multimodal.
Autre annonce en faveur du développement fluvial, la confirmation par le gouvernement de la pérennisation d’une aide au transport combiné de 2018 à 2022, à hauteur de 27 millions d’euros par an. Enfin, avec le Plan d’aide à la modernisation et à l’innovation (Pami) 2018-2022, VNF et l’État français ont prévu de consacrer respectivement 12,5 millions d’euros et 4 millions d’euros à la modernisation de la flotte fluviale.

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