La question du bruit à Bâle-Mulhouse n’a pas disparu avec le Covid-19. La direction de l'aéroport franco-germano-suisse a continué à plancher sur le sujet pour dévoiler en juin un plan visant à limiter les nuisances. Il prévoit principalement de supprimer les décollages normalement programmés entre 23 h et 24 h et, à un degré moindre, d’interdire les vols entre 22 h et 6 h des avions les plus bruyants, ceux classés "chapitre 3" et de marge inférieure à 13 EPNdB (niveau effectif de bruit perçu).
Ces mesures résultent d’un compromis entre les impacts environnementaux, économiques et sociaux tels qu’une étude préalable "les a mis en balance selon un équilibre exemplaire d’une prise en compte à part égale des trois piliers du développement durable", se félicite la direction. Ce travail a abouti à sept scénarii. Ceux qui n'ont pas été retenus ont été jugés, soit pas assez impactants en termes de réduction des nuisances sonores, soit trop risqués pour l’activité économique.
Ces mesures résultent d’un compromis entre les impacts environnementaux, économiques et sociaux tels qu’une étude préalable "les a mis en balance selon un équilibre exemplaire d’une prise en compte à part égale des trois piliers du développement durable", se félicite la direction. Ce travail a abouti à sept scénarii. Ceux qui n'ont pas été retenus ont été jugés, soit pas assez impactants en termes de réduction des nuisances sonores, soit trop risqués pour l’activité économique.
"Le scénario choisi limite le recul de l’activité de l’express à 0,6 %"
À ce titre, le fret en général, dont le fret express en particulier, était le plus concerné. "L’étude calcule que le scénario choisi limite le recul de l’activité de l’express à 0,6 %", souligne Frédéric Velter, directeur adjoint de l’EuroAirport Bâle-Mulhouse. À l’inverse, un couvre-feu, soit l’interdiction complète de vols de 23 h à 6 h que réclament les associations de riverains, aurait menacé 824 emplois selon l’étude, dont 106 chez les transporteurs express.
Prêt pour 2021
Les mesures entérinées "aboutissent à un gain acoustique déjà considérable, de 6 à 11 décibels de moins", appuie Frédéric Velter. Elles représenteraient un millier de vols en moins en année normale… ce que 2020 ne sera pas, l’aéroport s’attendant à une chute de 80 % de son trafic passagers.
L’EuroAirport avait déjà adopté ces dernières années d’autres dispositions contre le bruit, comme une incitation financière à l’utilisation d’avions de dernière génération moins bruyants et moins polluants. Il soumet à présent son plan complémentaire aux autorités, dans l’objectif de le rendre opérationnel dans un an.
En 2019, le nombre de mouvements commerciaux pour le trafic passagers et de fret a augmenté de 3,4 % sur la plateforme (81 533 mouvements). Bâle-Mulhouse a accueilli 9 millions de passagers en l'an passé (+ 6 % par rapport à 2018) alors que son activité de fret a diminué pour atteindre 106 075 tonnes au total (- 3,7 %). Le fret tout cargo a enregistré un recul de 14 % pour s’établir à 13 518 tonnes. Le fret avionné a atteint un volume de 44 530 tonnes (- 5,9 %). Le fret express a progressé de 2 % pour s’établir à 48 027 tonnes.
Prêt pour 2021
Les mesures entérinées "aboutissent à un gain acoustique déjà considérable, de 6 à 11 décibels de moins", appuie Frédéric Velter. Elles représenteraient un millier de vols en moins en année normale… ce que 2020 ne sera pas, l’aéroport s’attendant à une chute de 80 % de son trafic passagers.
L’EuroAirport avait déjà adopté ces dernières années d’autres dispositions contre le bruit, comme une incitation financière à l’utilisation d’avions de dernière génération moins bruyants et moins polluants. Il soumet à présent son plan complémentaire aux autorités, dans l’objectif de le rendre opérationnel dans un an.
En 2019, le nombre de mouvements commerciaux pour le trafic passagers et de fret a augmenté de 3,4 % sur la plateforme (81 533 mouvements). Bâle-Mulhouse a accueilli 9 millions de passagers en l'an passé (+ 6 % par rapport à 2018) alors que son activité de fret a diminué pour atteindre 106 075 tonnes au total (- 3,7 %). Le fret tout cargo a enregistré un recul de 14 % pour s’établir à 13 518 tonnes. Le fret avionné a atteint un volume de 44 530 tonnes (- 5,9 %). Le fret express a progressé de 2 % pour s’établir à 48 027 tonnes.