Bassin Rhône-Saône : le retour de l’activité se fait attendre

Début juin, la direction territoriale Rhône Saône a publié son rapport annuel sur le transport de fret. Bilan : une mauvaise année 2020, et une activité qui peine à repartir.
En 2020, le trafic fluvial a souffert des conséquences de l’accident de l'écluse de Sablons (Isère) et de la crise économique sur le bassin Rhône-Saône. Bilan : 4,8 millions de tonnes de marchandises ont été transportées, contre 6 millions en 2019 (- 19 %). Exprimé en tonnes-kilomètres, il atteint tout juste le milliard, contre 1,37 milliard en 2019 (-21 %). "Il y a eu moins de longs trajets", précise Rachid Bioud, responsable transport à la direction territoriale de VNF Rhône-Saône.

Première victime de la crise, le trafic conteneur a perdu 33 % de son activité (67.104 EVP transportés contre 88.582). Les matériaux de construction ont connu une chute de 10 % avec 1,99 million de tonnes transportées (2,38 Mt en 2019). La filière pétrolière a aussi accusé une baisse (680.000 tonnes en 2020) tout comme la filière chimie et engrais (600.000 tonnes). Les produits agricoles s’en sont mieux sortis (- 6 %) grâce à un rattrapage important au printemps 2020, avec le transport de 150.000 tonnes entre avril et mai.

Un retour à la normale en 2022

"2020 a été une mauvaise année par rapport à 2019, note Rachid Bioud, responsable développement transport de VNF. Mais 2021 n'a pas très bien commencé non plus. Pour nous, la reprise devrait arriver en 2022". Selon lui, "l’effet Covid-19" se fait sentir maintenant, sur la filière import-export. Si le bassin connaît un retour de la croissance par rapport à 2020 (+ 20 % en tonnes transportés, + 26 % en tonnes-kilomètres), cela reste très en dessous des chiffres de 2019. Sur la période janvier-avril 2021, on note une baisse de 29 % de tonnes de conteneurs transportés par rapport à 2019 (- 28 % en tonnes-kilomètres). De même, la filière chimie est restée en souffrance (- 5 % en tonnes, - 9 % en t-km) tout comme les engrais (- 15 % de tonnes, - 22 % en tonnes-kilomètres) et les hydrocarbures (- 20 % en tonnes, - 22 % en tonnes-kilomètres). En cause : une mauvaise conjoncture économique mais aussi des événements sporadiques, comme des difficultés à la manutention au port de GPMM.

"Encore dans le brouillard", VNF espère voir naître de nouveaux flux dans l’activité bois et BTP. Cette dernière filière connaît plusieurs projets d’implantation sur la région lyonnaise. "L’important sera de faire en sorte que la filière conteneur reparte à la hausse", indique Rachid Bioud. Depuis plusieurs années, ces chiffres peinent à s'améliorer (103.000 EVP transportés en 2015, 88.000 en 2019). Pour contrer cela, VNF Rhône-Saône travaille à améliorer la compétitivité du transport fluvial. Sa présidente Cécile Avezard, également présidente de Medlink Port, devrait présenter prochainement un rapport en ce sens au ministre chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari.

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