Une excellente alchimie entre un profil d’entreprise familiale et l’adossement à un groupe : Beka Imperial affiche cet atout pour développer son offre le long du Rhin supérieur, son terrain de jeu principal à partir de son siège de Kehl, en Allemagne, en face de Strasbourg. Fondée en 1982 par Franz-Josef Becker, le père de l’actuelle gérante, Monique Hezel-Reyntjens, la société a ouvert son capital partiellement à Imperial en 2006.
Elle fait depuis partie de la division Shipping Group (60 millions de tonnes par an) du puissant armateur, pour lequel cette opération a permis de renforcer sa présence sur le marché du vrac dans cette partie du Rhin. Beka, pour sa part, y a trouvé l’occasion d’élargir son champ d’intervention. "Par l’effet réseau, nous proposons également des offres sur le Danube et nous avons accès aux partenaires du groupe pour le transport sur caboteur par exemple, ainsi que pour toutes sortes de services logistiques", souligne Monique Hezel-Reyntjens.
"Céréales et engrais, principales activités de Beka imperial"
La spécialité principale de Beka Imperial consiste en l’affrètement de barges complètes, de la péniche Freycinet au bateau de 4.000 tonnes voire 6.000 tonnes, pour le vrac solide. Et plus particulièrement le vrac en lien avec l’alimentation animale : les céréales et les engrais représentent la plus grande partie des 800.000 à 1 million de tonnes affrétées chaque année, devant les sables et graviers. "Nous étendons également notre activité aux transports de colis de pièces finies, y compris des chaudières et des turbines", indique Patrick Reyntjens, le mari de Monique, associé à l’entreprise. Autre activité qui monte : la manutention et le stockage pour le compte de clients, industriels en particulier. "De façon générale, nous cherchons à investir une plus grande partie de la chaîne logistique", résume Patrick Reyntjens.
Liaisons de proximité
L’affréteur fait valoir un autre intérêt de son profil de PME souple : la capacité à créer des liaisons de proximité entre le Rhin et ses affluents ou vers des débouchés maritimes qui ne se résument pas à Anvers et Rotterdam. Ainsi, nombre de ses itinéraires relient au Nord de la France (Dunkerque), à la Moselle, au Main, au Neckar ou à l’Allemagne du Nord. De quoi répondre à des demandes atypiques variées.