
© Titanic Belfast
L'ouverture le 31 mars d'un gigantesque musée consacré au «Titanic» marque le retour symbolique du paquebot à Belfast, où il a été construit il y a 100 ans, avec l'espoir que la malédiction du naufrage se transforme en renouveau pour la ville nord-irlandaise éprouvée. Après des décennies d'oubli, la ville a décidé de faire du paquebot de légende, sorti de ses chantiers navals, l'emblème de Belfast et d'un passé industriel prestigieux. "Son histoire était un désastre, mais le «Titanic» lui-même n'en était pas un, c'était un symbole de l'industrie de l'époque", a expliqué le directeur du centre. L'audacieux bâtiment s'élance dans la zone en déshérence des anciens chantiers navals de Belfast, telle une étoile formée de quatre proues semblables à celle du paquebot naufragé le 15 avril 1912 au cours de son premier voyage de Southampton à New York. Le centième anniversaire du naufrage du paquebot fournit une occasion de rêve pour susciter l'intérêt de touristes du monde entier. Les chantiers navals de Belfast, qui ont travaillé trois ans à la construction du paquebot, et dix mois à son aménagement intérieur, figurent en bonne place dans la visite du musée, qui comprend neuf galeries interactives. Ce projet a pris au total neuf ans - dont trois pour la construction, à l'instar du «Titanic» - et coûté 117 millions d'euro, provenant de fonds privés et publics. 425.000 visiteurs sont attendus la première année et Belfast compte bien attirer les touristes étrangers, et notamment asiatiques, aujourd'hui cantonnés à Londres.