Bénin : la justice déboute Bolloré et bloque son grand projet ferroviaire

La justice béninoise a débouté le groupe français Bolloré, après son appel en cassation pour récupérer son projet "Épine dorsale", une ligne de chemin de fer devant relier Abidjan à Cotonou.
Au Bénin, la justice a débouté Bolloré et bloqué son grand projet ferroviaire "Épine dorsale". La Cour suprême "a rejeté les moyens de Bolloré Africa Logistics et de l’État béninois sur le pourvoi en cassation", a expliqué lundi 2 octobre Me Cyrille Djikui, avocat de l’homme d’affaires béninois Samuel Dossou Aworet, concurrent de Bolloré. Le projet "Épine dorsale", "imaginé, conçu et mis en place" par Samuel Dossou Aworet, PDG du groupe Petrolin, lui "revient" désormais, a-t-il assuré. La Cour suprême du Bénin s'est prononcée vendredi 29 septembre dans l’affaire qui oppose Bolloré, partenaire de l'État, au groupe privé béninois Petrolin.
En 2008, le Bénin et le Niger ont lancé un appel d'offres bi-étatique pour construire et gérer la construction et la gestion d'un réseau ferroviaire reliant Cotonou et Niamey. L'appel d'offres est alors remporté par Petrolin, qui prévoit d'étendre la voie de chemin de fer à un port en eaux profondes, à des ports secs à Parakou (Bénin) et Dosso (Niger) ainsi qu'à un aéroport international à Kraké, à la frontière du Bénin avec le Nigeria.
Mais en 2013, le gouvernement du président Yayi Boni dessaisit le groupe Petrolin du projet pour le confier au groupe Bolloré, via la société Bénirail, un partenariat privé-public. Il s'intègre dans le projet "Épine dorsale" du groupe Bolloré Africa Logistics, une ligne de chemin de fer reliant Cotonou à Abidjan en passant par Niamey et Ouagadougou, au Burkina Faso.
"Lorsque je suis arrivé au gouvernement, ça avait bien avancé, c'est à ce titre que j'ai un peu forcé les choses", confiait Gustave Sonon, ex-ministre des Travaux publics, en charge du dossier. Selon cette source, le groupe béninois n'avait pas les moyens d'exécuter un projet d'une telle ampleur. S'en est suivi une longue bataille judiciaire.
C'est "un projet que Samuel Dossou Aworet a initié lui-même et dont il a assuré, sur fonds propres, les frais d’études", s'était ainsi insurgé à l'époque dans un journal local Claudine Afiavi Prudencio, membre du conseil d'administration et épouse de Samuel Dossou Aworet. Elle s'est aujourd'hui dit "fière de la justice de "son" pays".

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