Berlin fait un grand pas vers le GNL américain

Critiquée pour son projet de gazoduc Nord Stream 2 depuis la Russie, l'Allemagne a opéré le 12 février un rapprochement avec les États-Unis, promettant d'importer dès les prochaines années du gaz naturel liquéfié américain et de construire l'infrastructure correspondante.
Le ministre allemand de l'Économie, Peter Altmaier, recevant le secrétaire-adjoint américain à l'Énergie Dan Brouillette à Berlin, a dévoilé des mesures pour faciliter la construction de terminaux méthaniers destinés au GNL.
Selon lui, deux ou trois sites devraient être construits "à moyen voire court terme", probablement à Brunsbüttel, Wilhelmshaven et Stade. La décision finale interviendra dans les prochaines semaines. Ces terminaux, subventionnés par le gouvernement mais financés par des consortiums privés, sont essentiels à l'importation de GNL.
L'Allemagne a enclenché sa sortie du nucléaire et amorcé celle du charbon dans la production d'électricité. "Nous allons avoir besoin de plus de gaz et donc pour nous protéger et être moins vulnérables nous devons diversifier" les sources, a insisté Peter Altmaier.
Le GNL nous permettra de "nous approvisionner en gaz auprès d'encore plus de fournisseurs et d'accroître ainsi notre sécurité" énergétique, a-t-il expliqué, citant outre les États-Unis, l'Égypte, le Qatar et Israël.
Mais il a aussi rappelé l'écueil principal du gaz américain : son coût bien supérieur au gaz russe. Dan Brouillette a tenté d'apaiser cette inquiétude en assurant que les prix baisseraient "de manière spectaculaire" au cours de la décennie à venir, du fait de la concurrence avec l'Australie ou le Qatar et de l'augmentation des capacités de production américaines.
Pour les Américains, mettre le pied dans le marché gazier européen constitue une riposte à l'influence énergétique russe, appelée à grandir en Europe avec la mise en service, en 2020, de Nord Stream 2.
Les détracteurs de Nord Stream 2 considèrent que ce gazoduc affaiblit l'Europe face à Moscou et trahit les Ukrainiens, même si Angela Merkel a promis de défendre les intérêts de Kiev.
Malgré des divisions, les 28 pays membres de l'UE sont parvenus le 8 février à se mettre d'accord pour mieux contrôler leur marché du gaz, des changements qui devraient compliquer le fonctionnement de Nord Stream 2.

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