Spécialisé dans la collecte et l’exportation de grains en Normandie et Eure-et-Loir, le groupe Beuzelin a inauguré, le 23 juin à Rouen, un terminal céréalier "high-tech". Objectif : diversifier l’offre rouennaise.
C’est une Maison Bleue accrochée au terminal QPC du Grand Port maritime de Rouen (GPMR). À l’instar des silos intérieurs dont il dispose déjà dans le grand Nord-Ouest, le groupe Beuzelin a baptisé son nouvel outil en attribuant une couleur au mot maison. "Nous sommes collecteur de grains et exportateur, majoritairement via le port de Rouen et avec Senalia comme prestataire depuis trente ans. Avec cet équipement, nous abordons la logistique portuaire", commente Florent Beuzelin, PDG du groupe éponyme. L’ambition de Beuzelin, au terme d’un investissement de plus de 25 millions d’euros, n’est pas de se positionner sur les grands flux céréaliers "banalisés" à l’export via des gros vraquiers. C’est plutôt de pratiquer le haut-de-gamme, tant à l’export (Europe du Nord, continent africain, péninsule indienne) qu’à l’import sur des céréales déficitaires en Europe comme le riz, certains légumes secs ou des blés hautement protéinés. Le nouvel outil qui sera opérationnel mi-juillet dispose d’un longueur de quai de 210 mètres avec une offre multimodale complète (fer, fleuve, mer, route, vracs et conteneurs) et surtout de technologies pointues de "pré-process" pour pouvoir traiter des graines fragiles et les "remettre aux normes" après triage fin (trois lignes), séchage, assemblage, segmentations des lots. D’une capacité de stockage de 50.000 tonnes, le nouveau silo comprend quinze cellules de 1.000 tonnes et quatorze de 2.500 tonnes avec pour objectif entre dix et douze rotations par an, soit des trafics annuels espérés de 250.000 tonnes (500.000 tonnes à cinq ans) à l’export et 150.000 à 200.000 tonnes à l’import. "Maison Bleue, c’est une offre qui vient compléter le dispositif déjà existant dans le port de Rouen, leader à l’export dans l’Ouest européen. Grâce à cette différenciation, nous devrions être en mesure de capter de nouveaux flux plus traditionnellement orientés vers d’autres ports européens", souligne Florent Beuzelin.
