Lancée fin 2008 dans le transport routier de marchandises puis étendue en septembre 2011 aux voyageurs, la charte Objectif CO2 fédère aujourd'hui plus d'un millier d'entreprises*. L'évaluation réalisée par AJI-Europe pour le compte de l'Ademe confirme "son rôle de catalyseur très fort pour les PME et TPE" mais souligne que "le comportement des grands transporteurs en termes de réduction d'émissions de CO2 n'aurait pas été très différent si la démarche n'avait pas existé". Globalement, le dispositif "a permis à l'ensemble des transporteurs adhérents d'étoffer et de structurer leurs actions", et enregistre un taux élevé de réengagement après une première période de trois ans.
Premiers résultats
Au-delà, son impact quantitatif sur la filière est contrasté. Aujourd'hui, la charte a été signée par 2 % des entreprises du secteur mais couvre 18 % de la flotte de véhicules du transport routier français. Grâce à elle, la réduction des consommations et des émissions de CO2 est estimée entre 2,2 et 3,6 % au terme des trois années d'engagement. La contribution de la charte à la réduction des émissions de CO2 du transport routier s'élèverait à 0,5 % des émissions de tous les poids lourds circulant en France. L'impact commercial est enfin moins important qu'escompté : "L'adhésion ne semble pas apporter d'avantages concurrentiels marquant par rapport aux donneurs d'ordres".
Ouverture aux chargeurs
Si le dispositif n'est pas remis en cause, dix-sept recommandations sont formulées dans le but d'accroître son impact sur le secteur. Parmi les priorités identifiées, AJI-Europe suggère la création d'une labellisation, la définition d'objectifs chiffrés et une nouvelle campagne de sensibilisation pour maximiser les (re) engagements. Au plan organisationnel, le consultant suggère de "rationaliser l'organisation du dispositif et de diffuser plus largement les bonnes pratiques en région, de diversifier ses sources de financement et de déléguer une partie de sa gestion - assurée actuellement par l'Ademe, les Dreal et les organisations professionnelles - à des tiers". Prévue par l'Ademe, l'ouverture du dispositif aux flottes propres des chargeurs et aux collectivités locales fait partie des recommandations du consultant.
* 90 % dans le transport routier de marchandises, 10 % en voyageur
Premiers résultats
Au-delà, son impact quantitatif sur la filière est contrasté. Aujourd'hui, la charte a été signée par 2 % des entreprises du secteur mais couvre 18 % de la flotte de véhicules du transport routier français. Grâce à elle, la réduction des consommations et des émissions de CO2 est estimée entre 2,2 et 3,6 % au terme des trois années d'engagement. La contribution de la charte à la réduction des émissions de CO2 du transport routier s'élèverait à 0,5 % des émissions de tous les poids lourds circulant en France. L'impact commercial est enfin moins important qu'escompté : "L'adhésion ne semble pas apporter d'avantages concurrentiels marquant par rapport aux donneurs d'ordres".
Ouverture aux chargeurs
Si le dispositif n'est pas remis en cause, dix-sept recommandations sont formulées dans le but d'accroître son impact sur le secteur. Parmi les priorités identifiées, AJI-Europe suggère la création d'une labellisation, la définition d'objectifs chiffrés et une nouvelle campagne de sensibilisation pour maximiser les (re) engagements. Au plan organisationnel, le consultant suggère de "rationaliser l'organisation du dispositif et de diffuser plus largement les bonnes pratiques en région, de diversifier ses sources de financement et de déléguer une partie de sa gestion - assurée actuellement par l'Ademe, les Dreal et les organisations professionnelles - à des tiers". Prévue par l'Ademe, l'ouverture du dispositif aux flottes propres des chargeurs et aux collectivités locales fait partie des recommandations du consultant.
* 90 % dans le transport routier de marchandises, 10 % en voyageur