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Bolloré a plus que doublé son bénéfice net en 2012, à 669 millions d'euros. En 2011, le bénéfice net s'était élevé à 321 millions d'euros. Le bénéfice opérationnel a progressé de 39 % l'an dernier à 407 millions, grâce à "la forte progression des résultats des activités transport et logistique", la plus importante avec un bénéfice opérationnel de 490 millions, mais aussi "une très bonne performance de l'activité logistique pétrolière" et des activités médias (dont Havas) qui sont passées dans le vert.
"Forte progression des activités transport et logistique"
Bolloré est aussi présent dans le stockage d'électricité, activité qui comprend Autolib', et dans des plantations et holdings, deux activités dans le rouge. La perte opérationnelle de la branche "stockage d'électricité" (qui comprend le développement de batteries lithium métal polymère, le stockage d'électricité et les voitures électriques) s'est montée à 168 millions. Le patron du groupe, Vincent Bolloré, a confirmé qu'il comptait toujours introduire "entre 5 et 10 %" de cette activité en Bourse en octobre. Bolloré y a déjà investi en tout 1,8 milliard d'euros et "c'est une raison pour laquelle l'introduction en Bourse me paraît bonne", a-t-il expliqué.
Des plus-values exceptionnelles
Bolloré a bénéficié l'an dernier de plus-values exceptionnelles liées à la cession du groupe publicitaire britannique Aegis (387 millions) ainsi que des chaînes de télévision Direct 8 et Direct Star (255 millions) au groupe Canal+, ce qui lui avait permis de devenir le premier actionnaire de Vivendi (maison mère de Canal+) avec 5 %. "On a aucune ambition d'aller aujourd'hui au-delà", a fait savoir M. Bolloré, qui a refusé de commenter la stratégie menée par la direction de Vivendi. Le chiffre d'affaires, déjà publié, a progressé de 20 % à 10,2 milliards d'euros.
À la Bourse de Paris, le titre du groupe grimpait, le marché saluant des résultats solides pour 2012. "Le marché regarde le doublement des bénéfices, qui s'explique notamment par des cessions et traduit la solidité des résultats", estime Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse. "Dans un marché qui manque de visibilité, Bolloré figure toujours en bonne place pour convaincre les investisseurs. Cette publication intervient également après plusieurs notes de courtiers qui misaient sur la valeur", ajoute-t-il. Si la marge opérationnelle courante est un peu meilleure que prévu, le résultat net est "inférieur à notre attente", souligne Jean-Baptiste Sergeant, analyste chez Gilbert Dupont, en l'expliquant notamment par une charge d'impôts plus élevée qu'attendu.