Bolloré va réindustrialiser le site de Petroplus

Le projet des groupes Bolloré et Valgo a été choisi pour la reconversion du site de l'ancienne raffinerie Petroplus à Petit-Couronne, en Seine-Maritime, au sud de Rouen, a annoncé lundi 28 avril la préfecture de Haute-Normandie. Ce projet qui a été retenu par le juge commissaire, chargé de la liquidation judiciaire de l'ancienne raffinerie, doit créer à court terme 150 emplois, puis jusqu'à 300 "à terme". Il s'agira de dépolluer, réindustrialiser et organiser du stockage de fuel sur le site. Bolloré, associé au groupe Valgo, spécialisé dans la réhabilitation de sites industriels, a été préféré au regroupement Brownfields (dépollution, réindustrialisation) et Rubis (distribution et stockage d'énergie). La mise en concurrence des deux projets avait été annoncée le 15 avril par le ministre de l'Économie, Arnaud Montebourg.
"Valgo va s'occuper de la dépollution du site et de sa réindustrialisation, et va nous sous-traiter une activité de stockage de fuel pour notre filiale Bolloré Energie", a indiqué Bolloré. Loin derrière Total, Bolloré est le deuxième distributeur de fuel en France. Le choix d'un des deux projets met un terme à l'hypothèse d'une reprise globale de la raffinerie qui avait été mise en liquidation en octobre 2012 - alors qu'elle comptait 449 salariés - mais dont l'activité avait été autorisée jusqu'à mi-avril 2013. Une reprise est inlassablement réclamée par les militants CGT de Petroplus qui ont effectué eux-mêmes des recherches de repreneurs étrangers, la plupart moyen-orientaux ou africains, et jugés "peu crédibles" par les autorités françaises. Le syndicat, qui a annoncé organiser mardi 29 avril un grand rassemblement devant la raffinerie puis devant la préfecture à Rouen, fait reposer ses espoirs sur Terrae, une société suisse peu connue. "Ils ont déposé une offre au gouvernement français, à l'Élysée, chez Montebourg, au tribunal de commerce", a affirmé Jean-Luc Brouté, secrétaire CGT de l'ex-raffinerie.
"Le juge commissaire a retenu une offre qui donne au site une chance réelle et sérieuse de se repositionner en termes industriels et portuaires", estime la préfecture. "Pour la première fois un vrai projet industriel créateur d'emplois pour le site est présenté", poursuit la préfecture qui précise que "les investisseurs se sont engagés devant le tribunal à créer 150 emplois à court terme pour mener à bien les opérations de remise en état du site". "À terme, ce seront plus de 300 emplois qui seront générés par les porteurs du projet".
Selon la préfecture, 312 ex-salariés, soit 70 % des personnes licenciées, "ont à ce jour une perspective" de départ à la retraite (77), de contrat de travail (160 dont 101 CDI) de formation (58) ou de création d'entreprise (17). Une autre ancienne raffinerie Petroplus, à Reichstett, dans le Bas-Rhin, fermée en 2011, a été reconvertie dans le stockage de produits pétroliers sous l'égide du groupe Rubis.

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