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Dans la lignée des années précédentes, les neuf premiers mois de 2014 sont loin d'être satisfaisants pour l'activité de remorquage à Marseille-Fos. "Les volumes traités par le port sont en baisse. Notre activité a diminué de 3 à 4 % depuis début 2014 par rapport à 2013, sur l'ensemble des bassins du GPMM, explique Denis Monserand, directeur général de Boluda France.
La vocation de port énergétique de Fos et Lavéra convenait parfaitement à Boluda car les pétroliers ne peuvent se passer de remorqueurs pour entrer et sortir. C'est moins le cas depuis que cette activité a commencé à décliner en 2009-2010. L'augmentation de la taille des porte-conteneurs a pourtant ses bienfaits pour Denis Monserand, qui constate "un effet météo", les remorqueurs étant davantage utilisés en cas de conditions difficiles, mais ce phénomène reste insuffisant.
La situation est délicate pour un prestataire qui a peu de marge de manœuvre, si ce n'est sur ses coûts. Le groupe a donc fermé en janvier 2014 sa filiale SNA (Société nouvelle Arpec). Cette société basée à Port-de-Bouc était dotée d'un remorqueur affecté aux bassins Ouest. Ses salariés ont été pour la plupart répartis sur les stations de Marseille et de Fos.
Déséquilibre entre les bassins
Dans les bassins Est, l'activité est famélique. À fin septembre, Denis Monserand ne compte que trois remorques par jour en moyenne à Marseille contre 4,5 en 2008. À Fos, la courbe décline elle aussi : "19 par jour contre 20,5 il y a six ans". Eu égard à la composition des trafics, l'activité de remorquage est déséquilibrée entre les différents sites du port et se concentre essentiellement dans les bassins Ouest. "Le service est très peu utilisé à l'Est, sauf en cas de vent". L'activité en vogue à Marseille-ville, la croisière, ne profite lui pas ou peu : "Généralement, s'il y a du vent, les paquebots n'entrent pas dans le port".
La vocation de port énergétique de Fos et Lavéra convenait parfaitement à Boluda car les pétroliers ne peuvent se passer de remorqueurs pour entrer et sortir. C'est moins le cas depuis que cette activité a commencé à décliner en 2009-2010. L'augmentation de la taille des porte-conteneurs a pourtant ses bienfaits pour Denis Monserand, qui constate "un effet météo", les remorqueurs étant davantage utilisés en cas de conditions difficiles, mais ce phénomène reste insuffisant.
La situation est délicate pour un prestataire qui a peu de marge de manœuvre, si ce n'est sur ses coûts. Le groupe a donc fermé en janvier 2014 sa filiale SNA (Société nouvelle Arpec). Cette société basée à Port-de-Bouc était dotée d'un remorqueur affecté aux bassins Ouest. Ses salariés ont été pour la plupart répartis sur les stations de Marseille et de Fos.
Déséquilibre entre les bassins
Dans les bassins Est, l'activité est famélique. À fin septembre, Denis Monserand ne compte que trois remorques par jour en moyenne à Marseille contre 4,5 en 2008. À Fos, la courbe décline elle aussi : "19 par jour contre 20,5 il y a six ans". Eu égard à la composition des trafics, l'activité de remorquage est déséquilibrée entre les différents sites du port et se concentre essentiellement dans les bassins Ouest. "Le service est très peu utilisé à l'Est, sauf en cas de vent". L'activité en vogue à Marseille-ville, la croisière, ne profite lui pas ou peu : "Généralement, s'il y a du vent, les paquebots n'entrent pas dans le port".
"Notre service de veille n'est pas rémunéré"
Ce déséquilibre ainsi que l'évolution des flux sont à l'origine d'une nouvelle piste de travail, axée sur la tarification. "Sur les bassins Est, où le trafic se réduit constamment, nous réfléchissons avec le port et les armateurs à une solution pour compenser cette perte. Nous offrons un service de sécurité permanent, une veille qui n'est pas rémunérée". L'idée serait de faire participer financièrement les armateurs, même quand ils n'utilisent pas le service de remorquage.
Inversement de tendance
Bien avant la crise, Boluda avait anticipé l'évolution de la taille des pétroliers et le développement des activités liées au terminal méthanier et à Fos 2XL. "Nous avons pris livraison de quatre bateaux entre 2008 et 2010. Nous avons une flotte moderne, puissante et récente", explique le directeur général. La société déploie dans les bassins Ouest quatre remorqueurs ASD (propulseurs azimutaux) d'une puissance de traction de 72 tonnes et deux Voith 55 tonnes. Dans les bassins Est, ce sont deux Voith de 40 tonnes, chacune des deux stations possédant sa coque de rechange. Mais entre-temps, la donne a changé. Denis Monserand se dit préoccupé par le trafic pétrolier. "Le trafic méthanier est en baisse aussi mais nous espérons que ce soit conjoncturel".
En mer du Nord et en Atlantique, Boluda a la possibilité de diversifier ses activités. L'entreprise est déjà impliquée dans l'implantation d'éoliennes offshores : "Nous avons été sélectionnés pour effectuer la première opération de remorquage d'un mât météo vers le futur champ offshore de Fécamp, attribué à EDF EN. De plus, nous sommes en relation avec les différents consortiums à qui nous proposons des solutions de remorquage de leurs futures installations". Boluda propose aussi le transport des personnels de maintenance vers les champs à bord de navires dédiés. À Marseille, les dossiers sont moins avancés mais la société compte bien se positionner. Il ne devrait pas pouvoir y opérer de tels services avant 2017 ou 2018.