
Deux membres d'équipage d'un pétrolier, un Grec et un Roumain, ont été tués dans une attaque aérienne des forces armés libyennes contre ce navire présenté comme "suspect" au large de Derna, selon les autorités libyennes et grecques. "Un navire suspect a été bombardé dimanche 4 janvier par les forces aériennes libyennes", a indiqué un porte-parole du commandement des forces libyennes, le colonel Ahmed Mesmari. Il a expliqué que l'équipage du pétrolier n'avait pas obtempéré aux ordres lui enjoignant de s'arrêter pour être fouillé avant son entrée au port de Derna, fief des islamistes. Selon les garde-côtes grecs, le bombardement a fait aussi deux blessés parmi les vingt-six membres d'équipage du pétrolier "Araevo" battant pavillon libérien. L'attaque a eu lieu "dans la soirée", ont précisé les garde-côtes, ajoutant que le tanker effectuait une liaison intérieure et était à l'ancre avec 1.600 tonnes de pétrole dans ses réservoirs. Vingt et un membres de l'équipage sont de nationalité philippine, trois de nationalité grecque et deux autres roumaine. "Des ordres ont été donnés au navire de s'arrêter dès qu'il s'est approché du port de Derna afin de vérifier si sa cargaison contenait ou non des armes et munitions destinées aux extrémistes qui contrôlent la ville, mais l’équipage n'a pas obtempéré ce qui le rendait suspect aux yeux de l'armée qui combat le terrorisme", a affirmé le colonel Mesmari.
"La Grèce condamne dans les termes les plus fermes possibles l'attaque aérienne non provoquée et lâche" contre le pétrolier "Araevo", a réagi le ministère des Affaires étrangères. "Le navire, selon les informations de la compagnie maritime, a été affrété par la compagnie d'État libyenne National Oil Corporation (NOC) et effectuait depuis de nombreuses années la route Marsa El Brega-Derna sans problème", a-t-il précisé. "Le gouvernement grec prendra toutes les mesures nécessaires à l'égard des autorités libyennes - malgré la situation instable - pour aider à l'enquête sur les circonstances de cet événement tragique, l'identification et la punition des auteurs de l'attaque", a-t-il ajouté. La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi au terme de huit mois de conflit en 2011 et les autorités n'arrivent pas à contrôler les dizaines de milices formées d'ex-insurgés qui font la loi en l'absence d'une armée et d'une police régulières bien entraînées. Le pays est dirigé par deux gouvernements et deux Parlements qui se disputent le pouvoir à distance. Située entre Benghazi et la frontière avec l'Égypte, la ville de Derna est devenue le fief des partisans du groupe extrémiste État islamique (EI) en Libye, selon des experts. Transformée en "émirat islamique", elle accueille régulièrement des combattants étrangers depuis 2011, notamment pour y être entraînés avant d'être envoyés en Irak ou en Syrie.
"La Grèce condamne dans les termes les plus fermes possibles l'attaque aérienne non provoquée et lâche" contre le pétrolier "Araevo", a réagi le ministère des Affaires étrangères. "Le navire, selon les informations de la compagnie maritime, a été affrété par la compagnie d'État libyenne National Oil Corporation (NOC) et effectuait depuis de nombreuses années la route Marsa El Brega-Derna sans problème", a-t-il précisé. "Le gouvernement grec prendra toutes les mesures nécessaires à l'égard des autorités libyennes - malgré la situation instable - pour aider à l'enquête sur les circonstances de cet événement tragique, l'identification et la punition des auteurs de l'attaque", a-t-il ajouté. La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi au terme de huit mois de conflit en 2011 et les autorités n'arrivent pas à contrôler les dizaines de milices formées d'ex-insurgés qui font la loi en l'absence d'une armée et d'une police régulières bien entraînées. Le pays est dirigé par deux gouvernements et deux Parlements qui se disputent le pouvoir à distance. Située entre Benghazi et la frontière avec l'Égypte, la ville de Derna est devenue le fief des partisans du groupe extrémiste État islamique (EI) en Libye, selon des experts. Transformée en "émirat islamique", elle accueille régulièrement des combattants étrangers depuis 2011, notamment pour y être entraînés avant d'être envoyés en Irak ou en Syrie.
Turkish Airlines suspend ses derniers vols vers la Libye
La compagnie aérienne Turkish Airlines (THY), qui était le dernier transporteur étranger à encore desservir la Libye, a annoncé mardi 6 janvier sa décision de suspendre tous ses vols desservant le pays en raison de la détérioration des conditions de sécurité. "Nous avons suspendu nos vols vers Misrata jusqu'à nouvel ordre pour des raisons opérationnelles", a indiqué un porte-parole de la compagnie nationale turque. "En conséquence, Turkish Airlines n'effectue plus aucune liaison actuellement vers la Libye", a ajouté ce porte-parole. THY ne desservait plus que Misrata, la troisième ville du pays à 200 km à l'est de la capitale Tripoli. Elle avait déjà suspendu ses vols vers Tripoli, Benghazi et Sebha.
La compagnie aérienne Turkish Airlines (THY), qui était le dernier transporteur étranger à encore desservir la Libye, a annoncé mardi 6 janvier sa décision de suspendre tous ses vols desservant le pays en raison de la détérioration des conditions de sécurité. "Nous avons suspendu nos vols vers Misrata jusqu'à nouvel ordre pour des raisons opérationnelles", a indiqué un porte-parole de la compagnie nationale turque. "En conséquence, Turkish Airlines n'effectue plus aucune liaison actuellement vers la Libye", a ajouté ce porte-parole. THY ne desservait plus que Misrata, la troisième ville du pays à 200 km à l'est de la capitale Tripoli. Elle avait déjà suspendu ses vols vers Tripoli, Benghazi et Sebha.