Bonne tenue de la campagne céréalière à La Rochelle

La sixième Bourse maritime agricole de La Rochelle fin juin a permis de dresser un premier bilan des trafics portuaires de la filière et de la campagne céréalière 2018-2019. Stable à un niveau élevé ou en croissance, l’évolution des volumes s’appuie sur plusieurs investissements privés.
Avec 3,75 Mt, la campagne céréalière 2018-2019 sur le port de La Rochelle tutoie les chiffres de l’an passé, comme le confirme Simon Aimar de Sica Atlantique : "À fin mai, l’activité export de Sica Atlantique au départ de ses installations rochelaises est quasiment identique à celle de la campagne précédente avec 1,915 Mt". Cette stabilité masque cependant des disparités en termes de produits avec, pour Sica, un repli des maïs et pois contre une progression des orges et blé dur. Quant aux destinations traitées par l’opérateur, l’Algérie concentre près d’un demi-million de tonnes et le Maroc 225.000 tonnes. "On note une augmentation du trafic intra-européen en particulier avec l’Italie sur un flux de blé dur ainsi que vers le Portugal et le Royaume-Uni". En fin de campagne, Sica Atlantique prévoit un volume de l’ordre de 2 Mt.

Installations et dessertes optimisées

Autre acteur céréalier sur le port de La Rochelle, Soufflet dresse un constat similaire sur la campagne en cours avec 1,67 Mt de céréales traitées à fin mai. Elle a toutefois été marquée par la mise en service de son nouveau silo : "Les objectifs d’optimisation des flux et de réduction des brouettages sont atteints avec plus de 1,1 Mt en sortie de Chef de Baie", déclare Jean-François Lépy, directeur général de Soufflet Négoce. Dans le même temps, le programme ferroviaire du groupe est monté en puissance et devrait dépasser l’an prochain 500.000 tonnes transportés par train. Visant 1,75 Mt en fin de campagne 2018-2019, Soufflet table sur une augmentation de ses volumes l’an prochain.

Engrais et alimentation animale en forte hausse

Parmi les autres flux agricoles rochelais, l’alimentation animale progresse de 150 % à fin mai. Après un exercice 2018 en baisse, cette reprise est notamment liée à l’activité de l’Établissement Vraquier de l’Atlantique (EVA). "D’importantes réceptions en fin 2017 ont mobilisé nos capacités de stockage et donc décalé les réceptions sur les premiers mois 2018. Avec plus de 131.000 tonnes de tourteaux déchargés, soja et tournesol exclusivement, la baisse des réceptions a été sensible", explique son directeur, Francis Grimaud. Elle est compensée par l’activité de cette année puisque le trafic d’aliments pour animaux d’EVA s’élève déjà à 135.000 tonnes à fin mai. Certifiée GMP + B3 depuis décembre pour la qualité et la sécurité sanitaire de ses opérations de stockage et de manutention, l’entreprise a mis en service un nouvel entrepôt à Saint-Marin de 50.000 tonnes fin 2018. Cet investissement de 8 M EUR a été complété par la relocalisation de cinq bâtiments de 3.000 m2 chacun à l’anse Saint-Marc.
Sur le segment des engrais, la stabilité prévaut à un niveau élevé comme le constate Atena avec 417.000 tonnes traitées en 2018, trafic proche de son record 2017. "L’élargissement de notre hinterland et la diversification de nos apports" expliquent ce dynamisme, selon son directeur, Sébastien Hamon. En 2018, Atena a augmenté la capacité de ses moyens mobiles de manutention, maintenu son offre de stockage portuaire à 100.000 tonnes et a étendu les plages de chargement des camions sur ses sites. Avec un trafic à fin mai dans la lignée des exercices précédents, l’entreprise prévoit de renforcer à nouveau son parc de manutention mobile cette année et de se lancer dans une nouvelle démarche de certification qualité.

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