Bourbon double sa perte et doit discuter avec ses créanciers

Bourbon, groupe français de services maritimes à l'industrie pétrolière, est en discussions avec ses créanciers alors que sa perte nette a plus que doublé l'an dernier et que le secteur ne devrait pas repartir avant 2019.
La perte nette de Bourbon s'est fortement creusée à 576,3 millions d'euros en 2017 contre 279,6 millions en 2016, a-t-il annoncé jeudi 15 mars. Ces résultats ont été plombés par des conditions de marché toujours difficiles pour les services pétroliers, des provisions et dépréciations, ainsi que les taux de change. "L'année 2017 porte toujours la trace de la plus sévère crise du marché des activité liées à l'offshore pétrolier et gazier de ces trente dernières années", a commenté le directeur général, Gaël Bodénès.
L'entreprise, dont l'endettement net atteint 1,365 milliard d'euros, a aussi indiqué avoir été dans l'incapacité de respecter différents "covenants" (clauses particulières de contrats de prêts) bancaires et discuter avec ses créanciers, qui pourraient théoriquement exiger un remboursement anticipé des prêts.
Cependant, Bourbon s'est dit "confiant" quant à l'obtention d'accords de report de la part de ses créanciers. Le groupe discute notamment d'un étalement du remboursement de sa dette auprès des banques. "Cette situation fait peser une incertitude significative sur la continuité de l'exploitation mais Bourbon est confiant dans sa capacité à trouver avec ses prêteurs une solution équilibrée qui convienne à l'ensemble des parties", a indiqué la directrice financière, Astrid de Bréon.
Ces annonces ont été mal accueillies à la Bourse de Paris, où l'action Bourbon Corporation chutait de 10,49 % à 6,06 euros jeudi matin vers 10 h 45. "Les résultats 2017 s'avèrent sans grandes surprises", note toutefois le courtier Gilbert Dupont.
L'entreprise est spécialisée dans les services maritimes pour les compagnies pétrolières, du transport de salariés vers les plateformes à l'ancrage d'installations en mer, en passant par des opérations de réparation sous-marines. Comme les autres entreprises de services pétroliers, Bourbon a pâti de l'effondrement des cours du brut il y a trois ans et demi, qui a forcé les compagnies pétrolières à tailler dans leurs dépenses. La conjoncture s'est cependant améliorée dernièrement, avec des cours du pétrole à des niveaux plus élevés et bien installés au-dessus des 60 dollars le baril.

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