
© Bourbon
Le groupe de services maritimes parapétroliers a réservé une surprise de taille à l'occasion de ses résultats annuels, par ailleurs au beau fixe, en dévoilant un nouveau plan d'action baptisé "Transforming for Beyond". La mesure phare est un changement de cap financier : Bourbon va se séparer en deux ans de plusieurs dizaines de navires, pour 2,5 milliards de dollars (environ 1,9 milliard d'euros), et les reprendre en location pour une période de dix ans. Le groupe n'aura pas d'obligation de rachat mais disposera d'un droit de "premier refus", autrement dit de préemption en cas de revente.
Cap sur le désendettement
L'ancien groupe sucrier aux racines réunionnaises, qui s'est reconverti avec succès dans les services pétroliers depuis une décennie, consacrera "l'essentiel" de ses gains à son désendettement. Il vise une baisse "significative" de sa dette, qui autrement se maintiendrait autour de 2 milliards d'euros fin 2015. "Nous avons d'abord été un sucrier à l'île de la Réunion qui a restructuré et modernisé cette industrie. Puis nous avons constitué un conglomérat et après l'avoir introduit en Bourse, nous l'avons focalisé sur un seul métier, la marine marchande pour les services pétroliers", à partir de 2002, faisant de Bourbon "l'acteur principal" dans ce secteur, a rappelé le président du groupe, Jacques de Chateauvieux. Dans le prolongement de cette mutation, cette nouvelle étape "va nous permettre de préparer en toute sérénité une nouvelle phase de croissance au-delà de 2015", a-t-il résumé.
Cap sur le désendettement
L'ancien groupe sucrier aux racines réunionnaises, qui s'est reconverti avec succès dans les services pétroliers depuis une décennie, consacrera "l'essentiel" de ses gains à son désendettement. Il vise une baisse "significative" de sa dette, qui autrement se maintiendrait autour de 2 milliards d'euros fin 2015. "Nous avons d'abord été un sucrier à l'île de la Réunion qui a restructuré et modernisé cette industrie. Puis nous avons constitué un conglomérat et après l'avoir introduit en Bourse, nous l'avons focalisé sur un seul métier, la marine marchande pour les services pétroliers", à partir de 2002, faisant de Bourbon "l'acteur principal" dans ce secteur, a rappelé le président du groupe, Jacques de Chateauvieux. Dans le prolongement de cette mutation, cette nouvelle étape "va nous permettre de préparer en toute sérénité une nouvelle phase de croissance au-delà de 2015", a-t-il résumé.
"80 à 85 navires neufs ou récemment livrés seront vendus"
Dans le détail, le groupe vendra environ "80 à 85 navires" neufs ou récemment livrés, puisés parmi les différentes séries composant la flotte du groupe, laquelle qui devrait dépasser 550 navires fin 2015, a-t-il expliqué. Les cessions à des "investisseurs financiers" se feront par tranches en 2013 et 2014. "Nous avons déjà des discussions bien avancés pour une première tranche", a-t-il dit, sans plus de précisions. Cela oblige le groupe à ajuster certains objectifs de son plan d'action antérieur "Bourbon 2015". Le ratio excédent brut d'exploitation (Ebitda) sur chiffre d'affaires est désormais attendu à 30 % et non 45 % en fin de période (puisqu'il faudra désormais en déduire les loyers). L'objectif d'une croissance de 17 % par an en moyenne d'ici 2015 reste inchangé. Parallèlement, Bourbon va parachever l'expansion de sa flotte, en investissant 500 millions d'euros dans 41 nouveaux navires "dans les prochains mois", soit le montant qu'il lui restait à engager sur les 2 milliards d'euros prévus sur la période 2011-2015.
Bénéfice multiplié par six
Les résultats 2012, relégués au second plan, ont confirmé l'excellente forme de Bourbon, avec un bénéfice net (part du groupe) multiplié par six, à 41,9 millions d'euros, un chiffre d'affaires en progression de 17,7 % à 1,19 milliard et un Ebitda en hausse de 35 %. Et les perspectives restent au beau fixe, portées par les prix élevés du pétrole, qui encouragent les investissements des compagnies pétrolières et du même coup la demande de services maritimes. "Nos perspectives sont robustes. La demande de navires va continuer à croître et le nombre de navires sortant des chantiers diminue", confortant "la progression et l'amélioration de nos résultats", a souligné Christian Lefèvre, directeur général du groupe, qui table sur une croissance des investissements pétroliers de plus de 10 % sur les quatre prochaines années, et une poursuite du développement de Bourbon tant en Afrique qu'en Asie et en Amérique latine.
"Les 250.000 dollars ne viennent pas du groupe"
Bourbon a assuré mercredi que les 250.000 dollars en liquide découverts fin 2012 dans la valise de son directeur fiscal au retour d'un déplacement au Nigeria, ne provenaient pas du groupe ni de ses filiales. "Nous avons naturellement réalisé un audit interne à la suite de cette interpellation et nous pouvons vous dire que cet argent ne vient pas des entreprises de Bourbon, ni de ses filiales. Toutefois, une information judiciaire est en cours", a déclaré Christian Lefèvre. Le directeur fiscal du groupe avait été mis en examen fin octobre pour corruption, après avoir été interpellé à l'aéroport de Marseille. Les douaniers avaient découvert 250.000 dollars dans la valise de cet homme qui revenait de Lagos, où il aurait rencontré des agents locaux pour négocier une remise de l’État nigérian dans le cadre d'un important redressement fiscal imposé au groupe. La somme découverte dans sa valise correspondant à une commission pour ce travail, selon ses déclarations aux enquêteurs.