
La présidente brésilienne, Dilma Rousseff, a validé, lundi 2 mars, le "statut du camionneur"
La mobilisation des camionneurs brésiliens, qui a freiné notamment le transport des denrées agricoles, soja en tête, durant près de deux semaines, a pris fin mardi 3 mars en fin de journée, indiquait mercredi 4 mars la police fédérale des routes. Le site de l’institution recensait encore 7 barrages sur les autoroutes du pays mardi à 15 heures. Mercredi matin, il indiquait "un total de zéro blocage actif dans le pays". Au plus fort de la crise, le 25 février, 129 voies étaient bloquées. En pleine période de récolte du soja, dont le Brésil est le deuxième producteur mondial, les barrages routiers ont limité le transport des denrées alimentaires et stoppé l’approvisionnement en carburant dans certaines régions, mettant des moissonneuses-batteuses en arrêt forcé. Les transporteurs, mobilisés depuis le 18 février, dénonçaient entre autres l’augmentation du prix du carburant et les faibles marges du secteur. Certains acteurs privés ont accepté d’augmenter le prix du fret pour que les camionneurs libèrent le trafic tandis que le gouvernement a promis d’assouplir les délais de remboursement des prêts liés à l’achat de camions. La présidente, Dilma Rousseff, a également validé, lundi 2 mars, le "statut du camionneur", l’une des revendications du secteur. Cette loi accorde par exemple la gratuité des péages aux camions vides et assouplit les règles sur les excès de chargement. Les infrastructures de transport ferroviaires et fluviales sont très peu développées au Brésil, malgré les dimensions continentales du pays. La cinquième puissance agricole de la planète dépend donc essentiellement du transport routier pour acheminer ses productions.