
Quelque 700 échantillons ont été prélevés par une société accréditée fin janvier sur la moitié des 25.000 tonnes de ce maïs destinée à l'alimentation animale. Les grains ont été analysés par Eurofins, un laboratoire accrédité pour la détection d’éventuels résidus de phosphure d’hydrogène ou phosphine, "un gaz extrêmement inflammable", provoquant "des brûlures de la peau et des lésions oculaires graves, mortel par inhalation, très toxique pour les organismes aquatiques", selon la fiche technique de l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS). "À ce jour, près de la moitié du stock a été analysé conforme à la réglementation", assure le groupe Triskalia. "Le gaz a disparu", a-t-on commenté chez Cobrena Achats (groupe Triskalia), qui avait acheté ce maïs. "L'administration a pris connaissance des résultats d’analyses et de leur conformité".
Ces grains jugés conformes vont pouvoir être transférés vers les usines de fabrication d'aliments pour le bétail où le maïs doit être transformé. Quelques tonnes de la cargaison avaient déjà été acheminées vers des usines de transformation Nutrea (groupe Triskalia), à Plouisy et à Plouagat, près de Guingamp. Des analyses y ont été réalisées et se sont révélées conformes. Il reste toutefois encore quelque 13.000 tonnes de maïs à analyser, actuellement stockées dans des silos verticaux, sur le port de Brest. Ce maïs va être transféré dans les sites de stockage à plat et faire l'objet de nouveaux prélèvements et de nouvelles analyses par le même laboratoire Eurofins.
Battant pavillon des Bahamas, le "Ornak", un vraquier long de 229 mètres, propriété d'un armement polonais, avait débarqué à Brest le 15 décembre les 25.000 tonnes de maïs qu'il avait embarquées au port de Constanta, en Roumanie. Le navire a quitté Brest mardi soir. La cargaison avait suscité l'inquiétude. Alertées, les autorités s'étaient engagées à faire procéder à des analyses dans les meilleurs délais.
L'Union régionale solidaires de Bretagne, le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest et le comité de soutien aux victimes des pesticides de Triskalia estiment que "c'est à l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) de dire si ce maïs est consommable". "Le communiqué de Triskalia ne suffit donc pas à garantir que ce maïs ne présente aucun risque, ni pour la santé des travailleurs portuaires et agricoles, ni pour celles des animaux qui sont destinés à s’en nourrir, ni pour les humains qui les mangeront". Les trois collectifs réclament "la destruction des 25.500 tonnes de maïs".
En 2008, deux membres d'équipage d'un navire roumain, le "Susie", auraient été victimes d'une intoxication à la phosphine. L'un d'entre eux est décédé après avoir été secouru en mer au large de la Bretagne.
Ces grains jugés conformes vont pouvoir être transférés vers les usines de fabrication d'aliments pour le bétail où le maïs doit être transformé. Quelques tonnes de la cargaison avaient déjà été acheminées vers des usines de transformation Nutrea (groupe Triskalia), à Plouisy et à Plouagat, près de Guingamp. Des analyses y ont été réalisées et se sont révélées conformes. Il reste toutefois encore quelque 13.000 tonnes de maïs à analyser, actuellement stockées dans des silos verticaux, sur le port de Brest. Ce maïs va être transféré dans les sites de stockage à plat et faire l'objet de nouveaux prélèvements et de nouvelles analyses par le même laboratoire Eurofins.
Battant pavillon des Bahamas, le "Ornak", un vraquier long de 229 mètres, propriété d'un armement polonais, avait débarqué à Brest le 15 décembre les 25.000 tonnes de maïs qu'il avait embarquées au port de Constanta, en Roumanie. Le navire a quitté Brest mardi soir. La cargaison avait suscité l'inquiétude. Alertées, les autorités s'étaient engagées à faire procéder à des analyses dans les meilleurs délais.
L'Union régionale solidaires de Bretagne, le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest et le comité de soutien aux victimes des pesticides de Triskalia estiment que "c'est à l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) de dire si ce maïs est consommable". "Le communiqué de Triskalia ne suffit donc pas à garantir que ce maïs ne présente aucun risque, ni pour la santé des travailleurs portuaires et agricoles, ni pour celles des animaux qui sont destinés à s’en nourrir, ni pour les humains qui les mangeront". Les trois collectifs réclament "la destruction des 25.500 tonnes de maïs".
En 2008, deux membres d'équipage d'un navire roumain, le "Susie", auraient été victimes d'une intoxication à la phosphine. L'un d'entre eux est décédé après avoir été secouru en mer au large de la Bretagne.
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Dès le 27 janvier, Jean-Paul Hellequin, président de l’association Mor Glaz, s'insurgeait déjà : "Depuis mi-décembre 2016, 25.500 tonnes de maïs sont bloquées sur le port de Brest. Cette cargaison avait été embarquée le 25 novembre 2016 en Roumanie. Le 16 janvier 2017, plusieurs associations et organisations syndicales s’étaient mobilisées à juste titre, car cette cargaison traitée à la phosphine laissait échapper des gaz, il semblerait, et cela est moins connu, que la phosphine pourrait également provoquer des explosions. Une chose reste certaine, la phosphine tue et contamine celles et ceux qui s’en approchent. Les autorités en charge des ports mondiaux sont-elles prêtes à accepter un scandale sanitaire égal ou supérieur à celui de l’amiante ? La phosphine est utilisée dans les cales des vraquiers pour empêcher la prolifération des larves, rongeurs et autres vers qui mangent les grains de maïs lors du transport. Les émanations sont si dangereuses que l’Organisation maritime internationale des fumigateurs (IMFO) a été créée et que des assurances spécifiques sont proposées aux armateurs au cas où il y aurait un mort parmi les marins. En 2008, un marin roumain est décédé suite à une fuite sur une gaine de ventilation à bord d’un navire".