
Vendredi 12 juillet à 17 h 14, le train Intercités Paris-Limoges n° 3657 a déraillé en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne), avec 385 passagers à bord © SNCF
Le bureau français d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT), qui a rendu vendredi 10 janvier un premier rapport sur le déraillement de Brétigny-sur-Orge (Essonne), ne fait pas état de défaut de maintenance, mais met en cause notamment la qualité des tournées visuelles de surveillance et le boulonnage sur les voies. Selon le BEA, "la moindre attention accordée aux anomalies affectant la boulonnerie, par rapport à d'autres défauts des appareils de voie qui sont considérés comme plus critiques, a pu contribuer à ce que l'absence de l'un des boulons ne soit pas détectée". Le BEA précise que tous les défauts n'étaient pas détectables à l'œil nu, et met en cause à la fois la fiabilité des tournées visuelles de surveillance, notamment pour tous les boulons, mais aussi la robustesse de ces éléments boulonnés entre eux, à savoir la qualité du montage et la maintenance. Le BEA, qui a également vocation à émettre des recommandations, préconise donc l'amélioration de ces différents points. En effet, cette enquête, comme celle menée par la SNCF, souligne que trois des quatre boulons qui maintenaient une éclisse (sorte d'agrafe métallique qui relie deux rails dans un aiguillage) étaient manquants, et que l'éclisse a pivoté autour du quatrième boulon. Une tournée de surveillance, huit jours avant l'accident, n'avait pas détecté d'anomalie.
Ces premières constatations des enquêteurs techniques du BEA-TT restent à approfondir et compléter, en particulier avec le résultat de l'expertise métallurgique en cours, diligentée dans le cadre de l'enquête judiciaire, menée en parallèle par des juges d'instruction d'Évry. Ce premier rapport d'étape a vocation a être transmis à la justice et sera publié sur le site internet du BEA-TT. Le déraillement, le 12 juillet 2013 en gare de Brétigny-sur-Orge en région parisienne, de ce train Intercités parti de Paris à destination de Limoges, avait fait sept mort et des dizaines de blessés.
Ces premières constatations des enquêteurs techniques du BEA-TT restent à approfondir et compléter, en particulier avec le résultat de l'expertise métallurgique en cours, diligentée dans le cadre de l'enquête judiciaire, menée en parallèle par des juges d'instruction d'Évry. Ce premier rapport d'étape a vocation a être transmis à la justice et sera publié sur le site internet du BEA-TT. Le déraillement, le 12 juillet 2013 en gare de Brétigny-sur-Orge en région parisienne, de ce train Intercités parti de Paris à destination de Limoges, avait fait sept mort et des dizaines de blessés.