
Selon la FNTR, "le transport routier sera l'un des premiers secteurs impactés" par le Brexit © Eurotunnel
Suite au Brexit, la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) a demandé jeudi 9 novembre un délai avant le retour des douanes. Pour l'organisation patronale, un retour des douanes entre l'UE et le Royaume-Uni dès la fin mars 2019 - date prévue pour le Brexit - risque d'entraîner d'énormes bouchons aux points de passage des camions, et des surcoûts importants pour les entreprises de transport qui vont devoir réembaucher des spécialistes des formalités douanières.
"8.000 camions européens passent chaque jour la frontière"
"Aujourd'hui, il y a 8.000 camions européens chaque jour qui passent" la frontière "sans aucune formalité", a expliqué Isabelle Maitre, la représentante de la FNTR à Bruxelles. "S'il ne faut ne serait-ce que deux minutes pour les formalités douanières, vous imaginez les files d'attente", a indiqué Isabelle Maitre, qui vient de rencontrer à Bruxelles l'équipe du négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier.
Trois ans supplémentaires
Au-delà de ce problème d'engorgement, les entreprises de transport vont devoir "recruter des personnes capables de faire les déclarations import/export" ou faire appel "à des prestataires extérieurs", a-t-elle rappelé. Pour se préparer, les entreprises ont besoin d'un "statu quo" aux frontières pendant "trois ans", avec possibilité de deux ans supplémentaires, a-t-elle indiqué.
Les négociations du Brexit ont repris jeudi entre le Royaume-Uni et l'UE. Mais avant d'ouvrir les tractations commerciales réclamées par Londres - et donc la question des douanes -, l'UE veut d'abord obtenir des avancées sur trois sujets-clés, dont le chèque qui sera demandé à Londres pour solder ses engagements financiers envers l'Union.
Selon Jean-Christophe Pic, le président de la FNTR, "le transport routier sera l'un des premiers secteurs impactés" par le Brexit. "C'est pourquoi nous avons fait le choix de prendre les devants et solliciter très tôt les négociateurs européens pour participer activement aux négociations", a-t-il souligné.