Bruno Retailleau appelle l'État à rouvrir le dossier STX

Le président de la région Pays de la Loire, Bruno Retailleau, a appelé à ce que "l'État rouvre le dossier" des chantiers navals de Saint-Nazaire, racheté mi-mai par le groupe italien Fincantieri, "conclu précipitamment par l'ancien gouvernement".
Bruno Retailleau a demandé lundi 29 mai à l'État de rouvrir le dossier des chantiers de Saint-Nazaire. "L'État doit tout mettre en œuvre pour que nos emplois et nos activités stratégiques ne passent sous la bannière d'un autre pays, partenaire mais néanmoins concurrent", a déclaré Bruno Retailleau. Le président (LR) de la région des Pays de la Loire souhaite que "Fincantieri n'obtienne pas la majorité du capital en deçà de 50 % ou, une solution plus radicale, que l'État préempte l'accord, disposant de soixante jours depuis la signature".
Le groupe italien Fincantieri a signé le 19 mai un accord pour le rachat de 66,66 % des chantiers navals de Saint-Nazaire à son actionnaire actuel, STX Europe AS, pour 79,5 millions d'euros. L'État français détient 33,3 % du capital de STX France. Fincantieri, qui emploie 19.200 personnes dans le monde, était le seul candidat à avoir déposé une offre pour reprendre STX France, filiale florissante du groupe sud-coréen en difficulté STX Offshore and Shipbuilding.
Mais le gouvernement français refusant que Fincantieri devienne actionnaire majoritaire, le groupe italien devra céder des parts. Selon l'accord de principe longuement négocié, le constructeur italien devrait reprendre 48 % du capital des chantiers de Saint-Nazaire. Il devra rester minoritaire pendant au moins huit ans et sera accompagné d'un investisseur italien indépendant, la Fondazione CR (Cassa di Risparmio) Trieste, qui devrait avoir autour de 7 % du capital.
Côté français - où le gouvernement a changé après l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence - l'État conserverait un tiers du capital et un droit de veto, tandis que le constructeur militaire public français DCNS entrerait à hauteur de 12 %.

12 milliards d'euros de commandes

Dans une lettre adressée à Emmanuel Macron, Bruno Retailleau "craint un transfert de l'emploi et du savoir-faire de la France vers l'Italie".  Sa crainte porte également sur "l'arrivée soudaine d'une fondation italienne la Fondazione CR, dont l'autonomie est d'autant moins prouvée qu'elle participe au capital de Fincantieri", poursuit-il dans sa lettre.
Les chantiers navals de Saint-Nazaire, qui comptent 2.600 employés et font travailler environ 5.000 employés d'entreprises sous-traitantes, apportent un carnet de commandes de 12 milliards d'euros, avec des commandes jusqu'en 2026.

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