Bruxelles autorise la fusion de Glencore et Xstrata

La Commission européenne a approuvé jeudi 22 novembre la méga-fusion du géant du négoce des matières premières Glencore et du groupe minier Xstrata, à condition que Glencore mette fin à ses contrats en Europe avec le numéro un mondial du zinc, le belge Nyrstar.
Bruxelles donne son feu vert à la fusion de Glencore et Xstrata, mais sous condition de se séparer de Nyrstar. "Le remède proposé garantit le maintien d'un environnement compétitif sur le marché du zinc, de sorte que les clients européens tels que les galvaniseurs d'acier et les constructeurs automobiles puissent continuer à produire des biens de consommation de valeur à bas prix et de bonne qualité", s'est félicité le commissaire européen en charge de la Concurrence, Joaquin Almunia. Gardienne de la concurrence en Europe, la Commission s'inquiétait que cette méga-fusion entre les groupes suisses ait des conséquences sur le marché du zinc et ne favorise une hausse des prix de ce métal très utilisé dans l'industrie. Elle avait jugé que la fusion, telle que notifiée initialement, aurait posé des problèmes de concurrence dans la fourniture de zinc en renforçant la "position déjà importante" de Glencore sur ce marché. Glencore est le plus gros fournisseur de zinc sur le Vieux Continent grâce à un accord avec Nyrstar, dont il est un actionnaire. De son côté, Xstrata est le deuxième producteur de zinc en Europe et détient une importante fonderie en Espagne et une plus petite en Allemagne.
Afin d'obtenir le feu vert de la Commission, les deux groupes ont donc accepté de "mettre fin aux accords avec Nyrstar, de ne pas acheter directement ou indirectement de zinc auprès de Nyrstar pendant une période de dix ans, de ne pas se lancer dans des pratiques restreignant les activités de Nyrstar dans le secteur du zinc". Glencore s'est également engagé à céder la part de 7,79 % qu'il possède dans le groupe belge spécialiste mondial du zinc.
La nouvelle entité sera rebaptisée Glencore Xstrata. Avec une capitalisation boursière cumulée des deux entités de 64 milliards d'euros, le nouveau groupe se classera au quatrième rang mondial du secteur, derrière l'anglo-australien BHP Billiton (137,5 milliards d'euros de capitalisation boursière), le brésilien Vale (71,6 md EUR) et l'anglo-australien Rio Tinto (68,9 md EUR). Après le feu vert de Bruxelles, la fusion devra également être approuvée par les autorités de la concurence en Afrique du Sud et en Chine, deux des principaux marchés pour la production et le commerce des matières premières.

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