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Le commissaire aux Transports, Siim Kallas, s'inquiète de la congestion des grands aéroports de l'UE. Cinq sont actuellement saturés : Heathrow et Gatwick en Grande-Bretagne, Orly en France, Milan-Linate en Italie et Dusseldorf en Allemagne. Ils seront dix-neuf en 2030, dont Roissy-Charles-de-Gaulle, Rome, Francfort et Munich, Madrid, Vienne, Dublin et Amsterdam-Schiphol, et cela malgré l'ouverture de nouvelles pistes.
Lutter contre les embouteillages
Ses services lui ont proposé une série d'options pour lutter contre les embouteillages. La plus radicale était la confiscation d'une partie des créneaux horaires attribués gratuitement par un organisme indépendant aux compagnies et leur mise aux enchères.
"C'était l'arme nucléaire", reconnaît-on à Bruxelles. Compagnies aériennes, aéroports et États ont protesté contre cette idée, rapidement abandonnée. "Il s'agit d'être pragmatique. La bataille s'annonçait perdue et l'ensemble du projet risquait de passer à la trappe", ont-elles reconnu. Un ultime arbitrage cette semaine a également écarté l'idée de mettre aux enchères les nouveaux créneaux créés par la construction de pistes. "Personne n'en voulait", a-t-on expliqué.
La Commission en reste à une proposition jugée plus consensuelle : l'autorisation de vendre ces précieux créneaux. Elle existe au Royaume-Uni, mais est interdite dans d'autres États de l'UE, notamment en Espagne. Contrairement aux enchères, la vente permet aux compagnies de contrôler l'opération et de décider avec qui elle traite.
Mais la proposition encadre ce commerce : les séries de créneaux mis en vente par une compagnie sur un aéroport, par exemple le lundi à 8 heures, devront être "plus longues" - dix créneaux en hiver, quinze en été, contre cinq actuellement - et, surtout, "consécutives", ce qui n'est pas le cas actuellement. Elle durcit en outre les règles existantes. Pour conserver leurs créneaux horaires d'une saison à l'autre, les compagnies devront les utiliser à 85 % pendant dix semaines consécutives, contre 80 % sur cinq semaines actuellement. Ces mesures devraient dégager un bénéfice économique évalué par la Commission à 5 milliards d'euros sur la période 2012-2025 et permettre de faire transiter 24 millions de personnes en plus chaque année par les aéroports européens.
Lutter contre les embouteillages
Ses services lui ont proposé une série d'options pour lutter contre les embouteillages. La plus radicale était la confiscation d'une partie des créneaux horaires attribués gratuitement par un organisme indépendant aux compagnies et leur mise aux enchères.
"C'était l'arme nucléaire", reconnaît-on à Bruxelles. Compagnies aériennes, aéroports et États ont protesté contre cette idée, rapidement abandonnée. "Il s'agit d'être pragmatique. La bataille s'annonçait perdue et l'ensemble du projet risquait de passer à la trappe", ont-elles reconnu. Un ultime arbitrage cette semaine a également écarté l'idée de mettre aux enchères les nouveaux créneaux créés par la construction de pistes. "Personne n'en voulait", a-t-on expliqué.
La Commission en reste à une proposition jugée plus consensuelle : l'autorisation de vendre ces précieux créneaux. Elle existe au Royaume-Uni, mais est interdite dans d'autres États de l'UE, notamment en Espagne. Contrairement aux enchères, la vente permet aux compagnies de contrôler l'opération et de décider avec qui elle traite.
Mais la proposition encadre ce commerce : les séries de créneaux mis en vente par une compagnie sur un aéroport, par exemple le lundi à 8 heures, devront être "plus longues" - dix créneaux en hiver, quinze en été, contre cinq actuellement - et, surtout, "consécutives", ce qui n'est pas le cas actuellement. Elle durcit en outre les règles existantes. Pour conserver leurs créneaux horaires d'une saison à l'autre, les compagnies devront les utiliser à 85 % pendant dix semaines consécutives, contre 80 % sur cinq semaines actuellement. Ces mesures devraient dégager un bénéfice économique évalué par la Commission à 5 milliards d'euros sur la période 2012-2025 et permettre de faire transiter 24 millions de personnes en plus chaque année par les aéroports européens.