
© Tirrenia
La Commission européenne a annoncé le 27 avril avoir terminé son enquête approfondie sur le rachat d'une partie du groupe Tirrenia, que l'État italien a tenté de vendre au consortium CIN (Compagnia Italiana de Navigazione). Cette dernière est une entreprise commune regroupant les principaux concurrents de Tirrenia – Onorato Partecipazioni, Grimaldi et Marinvest – et créée spécialement dans le but de son rachat. Grimaldi et Marinvest se sont par la suite retirés de CIN.
"De sérieux problèmes de concurrence"
Tirrenia propose des services de transport maritime de fret et de passagers reliant l'Italie continentale à certaines îles italiennes, principalement la Sardaigne et la Sicile. La Commission, garante notamment de la concurrence dans l'Union européenne, avait ouvert le 18 janvier une enquête approfondie sur ce projet de concentration car son enquête initiale avait révélé "de sérieux problèmes de concurrence". En particulier, les parties "détiennent des parts de marché cumulées très élevées sur un certain nombre de lignes maritimes en Italie, et en particulier sur certaines lignes en provenance et à destination de la Sardaigne, affectant des millions de voyageurs chaque année", selon Bruxelles. Le délai pour l'adoption d'une décision par Bruxelles avait été suspendu en février, CIN et ses actionnaires n'ayant pas répondu à une demande de renseignements nécessaires à l'enquête.
D'autres enquêtes en cours
La vente de l'armateur napolitain, mis sous tutelle par le gouvernement italien en raison de ses difficultés financières, avait été annoncée à l'été 2011. CIN espérait mettre la main sur la compagnie publique et ses 18 navires pour 380 millions d'euros. La holding Marinvest contrôle MSC Crociere, Grandi Navi Veloci (GNV) et SNAV. Onorato Partecipazioni est notamment propriétaire de la compagnie Moby Lines, tandis que Grimaldi opère en propre.
Plusieurs affaires d'aides d'État concernant Tirrenia di Navigazione font également l'objet d'un examen de la Commission, notamment en ce qui concerne les conditions de la privatisation et des futures obligations de service public.