CGG coupe à nouveau dans ses investissements

Le groupe de services pétroliers CGG a réduit ses pertes au deuxième trimestre, grâce aux "premiers résultats" de son plan de réduction des coûts, et a annoncé une réduction supplémentaire de ses investissements dans un contexte toujours "particulièrement difficile".
CGG limite sa perte nette au deuxième trimestre, mais coupe à nouveau dans ses investissements. "Le marché est toujours difficile, marqué par un prix du baril bas et des clients qui retardent leurs projets et cherchent à baisser leurs coûts", a souligné Jean-Georges Malcor, directeur général de CGG. Entre avril et juin, l'entreprise spécialisée dans les études et équipements sismiques pour la prospection pétrolière a accusé une perte nette de 61 millions de dollars (environ 55,8 millions d'euros), divisée par cinq par rapport à la perte de 325 millions de dollars du deuxième trimestre 2014.
L'activité du groupe a, elle, été pénalisée par "des conditions de marché qui se sont détériorées à la fin 2014, et dont les effets se retrouvent aujourd’hui pleinement dans les contrats exécutés ce trimestre, en particulier sur (l'activité) marine", a expliqué Jean-Georges Malcor. Le dirigeant évoque notamment "une forte pression sur les prix" dans les activités d'équipement et d'acquisition de données, les compagnies pétrolières cherchant à répercuter les effets de la baisse des cours du pétrole sur leurs prestataires. Le chiffre d'affaires du groupe a chuté de 31 % sur un an, à 473 millions de dollars.

Carnet de commandes stable

CGG avait averti le 8 juillet que le taux d'utilisation de ses navires avait reculé à 74 % au deuxième trimestre, contre 94 % un an plus tôt, en raison d'un taux de transit élevé, pour repositionner des navires depuis l'Asie-Pacifique et l'Afrique de l'Ouest vers l'Amérique latine sur des projets majeurs attribués récemment à CGG. Il avait aussi évoqué un taux important de non-utilisation commerciale de certains navires "en raison notamment de retards dans l'attribution de permis en Amérique latine". Le carnet de commandes est resté stable, à 933 millions de dollars, ce qui est "plutôt une bonne nouvelle dans les conditions actuelles", a jugé Jean-Georges Malcor.
L'excédent brut d'exploitation a en revanche progressé de 8,2 % à 106 millions de dollars, tandis que la perte opérationnelle a été divisée par six, à 30 millions de dollars, reflétant "les premiers résultats positifs de notre plan de transformation".
CGG avait lancé dès la fin 2013 un plan de réduction des coûts, renforcé à l'été 2014, avant même la chute brutale des prix du pétrole intervenue fin 2014. Dans ce cadre, il a annoncé la suppression de 12 % de ses effectifs dans le monde, puis de 8 % supplémentaires, soit un total d'environ 2.000 postes. Les effectifs du groupe devraient ainsi avoir été réduits à 7.700 à la fin de l'année, contre 9.700 fin 2013, a déclaré Jean-Georges Malcor. Dans la division marine, où CGG vise une baisse des coûts de 50 % par rapport à 2013, "nous sommes aujourd'hui à plus de 42 %" de réduction, a affirmé le dirigeant. Le groupe n'a pas communiqué son objectif chiffré d'économies de coûts.
CGG a par ailleurs décidé de réduire de 50 millions de dollars supplémentaires son budget d'investissements pour l'année 2015. L'enveloppe est ainsi réduite à 450 millions à 525 millions de dollars, contre 862 millions l'année précédente. Le groupe n'a pas donné d'objectifs de résultats pour l'ensemble de l'exercice. "Aujourd'hui, la visibilité du marché reste très faible", explique le directeur général, précisant simplement qu'il n'anticipe pas de détérioration supplémentaire et qu'il prévoit une "relative stabilité" du taux d'utilisation des navires au troisième trimestre.

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