
Mathieu Friedberg, directeur général de Delmas © CMA CGM
L'Antenne : Pourquoi était-il indispensable de faire survivre la marque Delmas ? Vis-à-vis de la clientèle européenne sur le marché de la COA ou vis-à-vis des clients africains ?
Mathieu Friedberg : Delmas possède une légitimité historique, une présence forte et un savoir-faire spécifique qui inscrivent la marque dans la durée et soutiennent le choix stratégique du groupe d’une «dual branding» (double identité commerciale) sur l’Afrique subsaharienne. Nous pensons que l’exploitation des deux marques crée de la valeur pour le groupe et s’accordent avec la demande de notre clientèle européenne et asiatique.
L'A. : Combien de services sont aujourd'hui opérés entre Europe et COA sous la marque Delmas ?
M. F. : Delmas exploite huit services entre l’Europe et la COA sur un total de vingt services reliant l’Afrique au monde.
L'A. : Ces services utilisent combien de navires ? Sur cette flotte, combien y a-t-il de porte-conteneurs et combien de multipurposes ?
M. F. : L’ensemble des services Delmas utilisent 80 navires dont 6 navires rouliers.
Mathieu Friedberg : Delmas possède une légitimité historique, une présence forte et un savoir-faire spécifique qui inscrivent la marque dans la durée et soutiennent le choix stratégique du groupe d’une «dual branding» (double identité commerciale) sur l’Afrique subsaharienne. Nous pensons que l’exploitation des deux marques crée de la valeur pour le groupe et s’accordent avec la demande de notre clientèle européenne et asiatique.
L'A. : Combien de services sont aujourd'hui opérés entre Europe et COA sous la marque Delmas ?
M. F. : Delmas exploite huit services entre l’Europe et la COA sur un total de vingt services reliant l’Afrique au monde.
L'A. : Ces services utilisent combien de navires ? Sur cette flotte, combien y a-t-il de porte-conteneurs et combien de multipurposes ?
M. F. : L’ensemble des services Delmas utilisent 80 navires dont 6 navires rouliers.
"560.000 EVP transportés vers l'Afrique en 2010"
L'A. : Le trafic 2010 que le groupe a traité a-t-il augmenté ou a-t-il stagné ? Comment s'annonce 2011 sur la COA ? Est-ce que la crise internationale devrait avoir un impact sur les importations en sortie d'Europe et sur les exportations en sortie d'Afrique (matières premières telles que le café, le cacao, les minerais...) ?
M. F. : Le groupe a transporté 560.000 EVP vers l’Afrique en 2010, soit un trafic en croissance de 5 % par rapport à l’année précédente pour une part de marché globale de 26 %. 2011 a été une année plus contrastée du fait notamment des crises locales telle que celle qu'a subie la Côte d’Ivoire. À fin octobre, les volumes transportés sont au même niveau que 2010. La croissance des pays africains reste soutenue notamment au Nigeria, au Ghana et en Angola ainsi qu’en Afrique de l’Est. Les perspectives pour 2012 restent très encourageantes. Les exportations africaines transportées par le groupe ont augmenté de 10 % en 2010 par rapport à 2009 et restent stables en 2011.
L'A. : Est-ce que la marque Delmas est amenée à survivre ou est-elle amenée à céder la place à CMA CGM dans le cadre d'une rationalisation commerciale de l'offre de transport du groupe ?
M. F. : Nous avons rationalisé l’offre de transport du groupe en arrêtant la commercialisation de la deuxième marque de niche Otal qui a été remplacée par la marque CMA CGM sur le trade Europe-COA. L’offre se décompose aujourd’hui entre un global carrier, CMA CGM, et un «niche carrier», Delmas. Cette configuration est appelée à rester et à être renforcée, le groupe ayant clairement opté pour un «dual branding» dynamique sur l’Afrique subsaharienne.
L'A. : Est-ce que le groupe participe également aux échanges maritimes en provenance d'Asie sur la COA sous le label CMA CGM ? Combien de services opérez-vous entre l'Extrême-Orient et la COA ?
M. F. : Le groupe participe à l’ensemble des trades vers l’Afrique subsaharienne avec ses deux marques. Les volumes situés hors Europe représentent 66 % de nos volumes vers les côtes Ouest et Est de l’Afrique. Le groupe opère sept services depuis l’Asie vers l’Afrique subsaharienne, deux services depuis l’Inde/Moyen-Orient.
L'A. : Est-ce que la conteneurisation continue sa progression sur ce marché ?
M. F. : Nous constatons la poursuite de la conteneurisation avec la diminution de l’offre de service «breakbulk» en ligne régulière sur la COA. Des denrées telles que le malt, les farines sont de plus en plus conteneurisées.
L'A. : Quels sont les ports de la COA où vous réalisez le plus de volume ?
M. F. : Les quatre principaux ports de desserte sont Lagos, Luanda, Tema et Dakar qui pèsent ensemble 58 % de nos volumes vers l’Afrique de l’Ouest.