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Comme pour nombre de ses confrères, le premier trimestre de l'année a été difficile pour CMA CGM. Le chiffre d'affaires du troisième armateur mondial du secteur conteneurisé a progressé de 2,6 % pour s'établir 3,6 milliards de dollars. Il a transporté 2,6 millions d'EVP, soit 13,4 % de plus qu'au cours des trois premiers mois de 2011.
"96,5 millions de dollars d'économies au premier trimestre"
Le groupe marseillais a enregistré un Ebitda négatif de 31 millions de dollars mais dit espérer connaître une amélioration de ses résultats au deuxième trimestre de l'année grâce à la campagne de restaurations des taux de fret initiée depuis le début de l'année entre l'Asie et l'Europe et sur la hausse des prix sur l'axe transpacifique.
Le groupe souligne que le "premier trimestre 2012 a été particulièrement difficile pour le secteur du transport maritime" avec un marché en surcapacité. Il précise que les taux de fret ont atteint un point bas au cours de la période alors que les prix du pétrole se sont inscrits en forte hausse jusqu'au milieu du mois de mars.
Face à ce contexte, CMA CGM a poursuivi la mise en œuvre de son plan de réduction des coûts qui lui a permis de réaliser 96,5 millions de dollars d'économies au premier trimestre 2012, "en avance sur les objectifs fixés", indique-t-il. Il table sur des économies de 400 millions de dollars sur l'année.
Le groupe est d'ores et déjà confiant sur le montant des revenus attendus à l'issue du second trimestre, estime Michel Sirat, le directeur financier du groupe armatorial français. Il confie que CMA CGM prévoit la vente d'actifs au cours du deuxième semestre. Ces sommes encaissées devraient concourir à l'amélioration des résultats du groupe. En outre, l'armateur français a prévu l'entrée d'investisseurs au capital de Terminal Links, sa filiale opérateur de manutention.
Les bénéfices de retour depuis avril
"CMA CGM a renoué avec une activité bénéficiaire dès le mois d'avril et le groupe affichera sur l'année des performances en amélioration significative", a déclaré Michel Sirat.
Le troisième armateur mondial n'est pas le seul à devoir enregistrer cette année une amélioration de ses résultats. À l'instar de ses concurrents, il bénéficiera des grandes tendances du marché qui devraient être plus favorables que celles de 2011, période au cours de laquelle les frets étaient au plus bas et le prix du baril était très élevé.