Comment qualifiez-vous l’année 2017 pour la batellerie sur le bassin Rhône-Saône ?
Catastrophique ! En effet, la concurrence fait rage, la crise céréalière qui représente une grande partie de la cale handicape toujours la profession et met en péril certains artisans. De 2006 à 2008, la profession a bénéficié d’aides de la région Rhône-Alpes destinées à renouveler la cale. Je regrette que la région ait suspendu ce soutien financier car l’expansion fluviale annoncée ne s’est pas produite obligeant 24.000 tonnes à repartir dans le Nord pour trouver du fret.
Quelles seraient les mesures à prendre, selon vous, pour endiguer la baisse du fluvial ?
Il faudrait qu’il y ait une vraie volonté politique en matière de transport fluvial et de report modal. Il faudrait que des subventions soient accordées pour réduire les effets des ruptures de charges qui sont trop élevées sur ce bassin par rapport aux bassins de la Seine et du Nord par exemple. La concurrence entre courtiers fluviaux fait aussi partie de cette situation difficile et la batellerie préconiserait un regroupement des affrètements. En effet, si la vingtaine d’artisans qui opèrent régulièrement sur le bassin se regroupaient, ils ne subiraient plus la concurrence entre courtiers, assorties de commissions que nous supportons, et les tarifs seraient plus raisonnables et moins fluctuants.
Catastrophique ! En effet, la concurrence fait rage, la crise céréalière qui représente une grande partie de la cale handicape toujours la profession et met en péril certains artisans. De 2006 à 2008, la profession a bénéficié d’aides de la région Rhône-Alpes destinées à renouveler la cale. Je regrette que la région ait suspendu ce soutien financier car l’expansion fluviale annoncée ne s’est pas produite obligeant 24.000 tonnes à repartir dans le Nord pour trouver du fret.
Quelles seraient les mesures à prendre, selon vous, pour endiguer la baisse du fluvial ?
Il faudrait qu’il y ait une vraie volonté politique en matière de transport fluvial et de report modal. Il faudrait que des subventions soient accordées pour réduire les effets des ruptures de charges qui sont trop élevées sur ce bassin par rapport aux bassins de la Seine et du Nord par exemple. La concurrence entre courtiers fluviaux fait aussi partie de cette situation difficile et la batellerie préconiserait un regroupement des affrètements. En effet, si la vingtaine d’artisans qui opèrent régulièrement sur le bassin se regroupaient, ils ne subiraient plus la concurrence entre courtiers, assorties de commissions que nous supportons, et les tarifs seraient plus raisonnables et moins fluctuants.
"La batellerie préconiserait un regroupement des affrètements"
Quels sont les principaux dossiers à prendre en compte en 2018 ?
Nous devons accentuer notre collaboration avec Medlink Ports qui travaille sur le report modal mais la profession remarque que le port de Marseille-Fos prend plus de ferroviaire que de fluvial et elle se pose des questions. Même si le tonnage se réduit, il faut voir plus loin que le grand gabarit qui s’arrête à Saint-Usage, en Côte d’Or. Les contraintes croissantes, notamment écologiques, qui pèsent sur le transport routier ouvrent des champs d’action au fleuve pour certains flux à capter et à développer, notamment les colis lourds, les convois exceptionnels. Le ministère chargé des Transports devrait aussi faire le distinguo entre l’artisanat batelier et les compagnies dont les conditions de travail et les moyens sont différents. C’est le cas, par exemple, pour les temps de travail, le statut des conjoints salariés…