CNBA : "Une année catastrophique, une profession incomprise"

Batelier depuis trois générations, Pierre Dubourg, 54 ans, est le propriétaire et cogérant de la SARL Fluviale Saône, avec son automoteur, le "Baychimo". Il transporte du vrac sur les bassins Rhône-Saône, nord et européen. Il est le président régional Rhône-Saône Est de la Chambre nationale de la batellerie artisanale.
Comment qualifiez-vous l’année 2017 pour la batellerie sur le bassin Rhône-Saône ?
 
Catastrophique ! En effet, la concurrence fait rage, la crise céréalière qui représente une grande partie de la cale handicape toujours la profession et met en péril certains artisans. De 2006 à 2008, la profession a bénéficié d’aides de la région Rhône-Alpes destinées à renouveler la cale. Je regrette que la région ait suspendu ce soutien financier car l’expansion fluviale annoncée ne s’est pas produite obligeant 24.000 tonnes à repartir dans le Nord pour trouver du fret.
 
Quelles seraient les mesures à prendre, selon vous, pour endiguer la baisse du fluvial ?
 
Il faudrait qu’il y ait une vraie volonté politique en matière de transport fluvial et de report modal. Il faudrait que des subventions soient accordées pour réduire les effets des ruptures de charges qui sont trop élevées sur ce bassin par rapport aux bassins de la Seine et du Nord par exemple. La concurrence entre courtiers fluviaux fait aussi partie de cette situation difficile et la batellerie préconiserait un regroupement des affrètements. En effet, si la vingtaine d’artisans qui opèrent régulièrement sur le bassin se regroupaient, ils ne subiraient plus la concurrence entre courtiers, assorties de commissions que nous supportons, et les tarifs seraient plus raisonnables et moins fluctuants.

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