CNR : les implantations marquent le pas


La crise durable et son cortège d’attentisme, de délais, de coupes claires dans les investissements ont évidemment des répercussions sur les volumes des trafics. En tonnes-kilomètres, la baisse d’activité devrait être de 13 % environ cette année sur l’ensemble du bassin rhodanien. Les implantations générant des trafics nouveaux sur les périmètres gérés par la CNR marquent aussi le pas.


© GPMM
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Concernant les périmètres gérés par la Compagnie nationale du Rhône (CNR), on assiste à des annulations d’implantations à la suite de regroupements industriels comme dans le secteur du recyclage des métaux par exemple ou des retards en raison de difficultés administratives diverses comme à Solaize-Serrezin-Ternay.
Ainsi, les projets de Sita, locataire de la CNR depuis cinq ans, sont bloqués. "Sita a des projets et des trafics prévus qui pourraient atteindre 150.000 tonnes par an avec du transport de matériaux de récupération aujourd’hui transportés en camions et non par voie d’eau plus écologique", regrette Michel Cote, directeur du développement économique et portuaire, qui espère toutefois voir la situation se débloquer en 2013.
La CNR a mis en place une démarche participative de charte avec l’État, VNF, les municipalités de Solaize-Serrezin-Ternay afin que les industriels puissent s’implanter le long du Rhône dans des conditions acceptables économiquement et écologiquement tout en favorisant le développement du transport fluvial. La notion d’acceptabilité sociale est largement mise en avant sur ce site.

"Marseille se tourne davantage vers le fluvial"


D’autres exemples de blocages peuvent être relevés comme à Fos où un investissement de 60 millions d’euros, porté par le GPMM, est bloqué par des associations à cause de la présence d’un micro-plancton.

Des appels à projets

La CNR qui dispose de terrains dont les contrats arrivent à échéance lance des appels à projets pour renforcer l’accueil d’entreprises utilisatrices du fluvial. C’est le cas à Solaize-Serrezin-Ternay, au port de Lyon Édouard-Herriot et à Loire-sur-Rhône, sur des sites globalement pleins où l’orientation choisie au moment du renouvellement des contrats est de favoriser l’usage du mode fluvial.
En matière de trafics, sur le port de Lyon, à fin septembre, 52.500 conteneurs ont été manutentionnés soit une augmentation de 19 % par rapport aux neuf premiers mois de 2011. M. Cote y voit un bon effet de la réforme portuaire à Marseille. Mais on compte encore un conteneur sur deux qui arrive à Lyon par les ports du Nord et non par Marseille-Fos. "La confiance ne se décrète pas. Elle se gagne et se mérite chaque jour. Marseille paie son passé et il faudra attendre encore pas mal de temps avant que les chargeurs repensent à ce port du Sud". Le Comité des ports, lancé le 6 juillet 2011 pour impliquer tous les ports du bassin et les différents acteurs de la filière fluviale, devrait aider à faire monter en puissance ce mode de transport. "Il y a une volonté des services de l’État d’essayer d’avancer et Marseille fait l’effort de se tourner davantage vers le fluvial. Deux personnes ont été recrutées pour démarcher les industriels".
Michel Cote espère aussi que le rapport de Patrice Raulin permettra de revoir le problème des THC (Terminal Handling Charges), ces taxes portuaires héritées du passé et qui pénalisent la voie fluviale.
"Les perspectives sont positives malgré un pessimisme économique ambiant peu favorable au développement", conclut M. Cote.

Annick Béroud

Vendredi 23 Novembre 2012





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