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La décision en date du 24 janvier de Didier Lallement, préfet de Basse-Normandie, d’interdire la construction d’un terminal à conteneurs compromettant le projet de navettes entre Le Havre et Caen suscite de nombreuses réactions incrédules de la part du monde politico-économique. Dès le 26 janvier, PNA (Ports normands associés), autorité portuaire porteuse du projet, faisait savoir qu’elle ne renonçait pas à son dossier, soutenu notamment par Log Expert, la filière logistique de Basse-Normandie (28.000 salariés).
"Nous positionnons Caen sur l’axe Seine"
Le 31 janvier, l’équipe consulaire est également montée au créneau. «Ce projet est crucial pour quatre raisons principales. D’abord, il y a un vrai besoin chez nos entreprises, un véritable marché. Nous avons validé un potentiel de 42.000 EVP par an dans l’agglomération caennaise. Par ailleurs, comme pour tous les ports, l’avenir c’est la conteneurisation. Ensuite, les aspects environnementaux sont évidents et approuvés par les mouvements écologistes. Ce projet économiserait 3,5 millions de kilomètres routiers par an, soit 2.000 tonnes de CO2. Enfin, en nous ancrant au Havre, nous positionnons Caen sur l’axe Seine», argumente Gérard Delaunay, directeur de la CCIT. Le 7 février prochain, une délégation d’élus et de chefs d’entreprise bas-normands espère convaincre le préfet du bien-fondé de ces positions.
Recul de 6,9 % en 2011
Question bilan, après une année 2009 catastrophique suivie d’un formidable rebond en 2010, l’année écoulée a été marquée par un léger recul (- 6,9 %), malgré un premier semestre encourageant. Le trafic global s’établit à 3,58 millions de tonnes (dixième rang national). Le port bas-normand reste tributaire de la santé du transmanche et de celles ses trafics historiques ou nouveaux, très liés à la conjoncture.
À Ouistreham, Brittany Ferries a connu meilleur cru que 2011. Les passagers transportés repassent sous la barre du million (- 6,85 %) et le nombre de camions embarqués recule de 5,13 %. L’extension du terminal de Ouistreham (+ 42.000 m2 de terre-pleins) est attendue pour le milieu d’année.
Concernant les bassins intérieurs, la tendance est plutôt à la baisse, à quelques exceptions près (engrais, bois du Nord).