Avec plus de 1,9 million de camions traités en 2018, l’ensemble portuaire Calais-Boulogne demeure le premier point de passage transmanche fret devant Eurotunnel. Ce résultat est toutefois contrasté puisque, sur l’année écoulée, le nombre de camions recule de 4,5 % et de plus de 7 % en tonnage. L’activité passagers s’est mieux comportée avec une progression du nombre des traversées de 1,4 % avec un total de plus de 9,1 millions de voyageurs. Dans le même temps, les véhicules légers s’apprécient de 5,2 % (1,63 million d’unités) et les autocars se replient de 1,1 % (72.300). Dû au tassement des besoins du chantier Calais Port 2015, le trafic du port de commerce de Calais chute lourdement de 62 % à hauteur désormais de 507.100 tonnes. Cette diminution est partiellement compensée par l’activité portuaire boulonnaise qui, équipée de deux nouvelles grues en 2018, progresse de plus de 20 % à près de 800.000 tonnes. Au final, l’ensemble Calais-Boulogne géré par la Société d’exploitation des ports du Détroit (SEPD) termine l’année 2018 sur un trafic de 47 millions de tonnes en baisse de 8,3 %.
Dématérialisation anticipée des procédures douanières
Faute de connaître les modalités du Brexit, la SEPD se prépare en 2019 à un scénario sans accord avec le concours des services de l’État, les transporteurs routiers et maritimes ainsi que les collectivités locales dont la région des Hauts-de-France. Dans le but d’assurer la fluidité de son trafic et d’adapter son infrastructure aux nouvelles obligations douanières, de contrôle aux frontières et vétérinaires, 6 millions d’euros ont ainsi été investis.
Dématérialisation anticipée des procédures douanières
Faute de connaître les modalités du Brexit, la SEPD se prépare en 2019 à un scénario sans accord avec le concours des services de l’État, les transporteurs routiers et maritimes ainsi que les collectivités locales dont la région des Hauts-de-France. Dans le but d’assurer la fluidité de son trafic et d’adapter son infrastructure aux nouvelles obligations douanières, de contrôle aux frontières et vétérinaires, 6 millions d’euros ont ainsi été investis.
"6 millions d’investissement à Calais en prévision du Brexit"
Ils concernent l’aménagement de nouvelles zones dédiées incluant des espaces pour le contrôle des animaux vivants, un Sivep (Service d’inspection vétérinaire et phytosanitaire) et pour les déclarations export Fret adossées à un parking de 200 poids lourds. À ces aménagements physiques s’ajoute le déploiement d’une infrastructure informatique communautaire appelée à recevoir de façon anticipée l’essentiel des déclarations douanières avant le transit via Calais. L’appairage du véhicule avec les documents dématérialisés transmis s’effectuera à partir de sa plaque d’immatriculation. "Ce système évitera les formalités physiques et assurera donc une fluidité optimale", déclare la SEPD.
Point d’avancement de Calais Port 2015
Après une enveloppe de 15 millions d’euros dont 12 alloués au seul port de Boulogne, la Société d’exploitation prévoit de reconduire le même montant d’investissement cette année. Aux sommes destinées à Boulogne pour conforter son rang de premier port de pêche français, plus d’une dizaine de millions d’euros seront consacrés à des aménagements sur le port de Calais pour améliorer l’accueil des transporteurs et des voyageurs dans un environnement post-Brexit.
Avec un budget propre de 862 millions d’euros au total, la construction de Calais Port 2015 se poursuit également. Sont achevés à ce jour, l’emprise de 45 hectares sur la mer, le poste d’embarquement 10, la construction de la nouvelle digue de 3.260 mètres ainsi que 4 auto-ponts. Avec une mise en service prévue en janvier 2021, les prochains travaux concernent l’aménagement des terre-pleins sur les 45 hectares gagnés sur la mer, la finalisation des postes à quai 11 et 12 et la construction de 3 autres auto-ponts. À son ouverture, Calais Port 2015 permettra de doubler les capacités actuelles du port de Calais grâce à la réalisation d’un nouveau bassin connecté aux réseaux routier et ferroviaire.