Canal Seine-Nord : Philippe juge "pas totalement satisfaisante" la proposition de Bertrand

Le Premier ministre, Édouard Philippe, a estimé mercredi 19 juillet que la proposition de Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, d'assurer les premières années du financement du canal Seine-Nord pour tenter de lancer ce projet aujourd'hui réexaminé par le gouvernement, n'était pas "totalement satisfaisante".
Dans la "Voix du Nord" mardi 18 juillet, Xavier Bertrand avait en effet proposé que les collectivités locales (conseil régional, départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme et de l'Oise), engagées à hauteur de 1 milliard d'euros dans ce projet d'un montant total de 4,5 milliards, prennent le relais financier de l’État jusqu'en 2019 pour permettre son démarrage.
"Compte tenu des difficultés de l’État sur le plan budgétaire, nous avons indiqué que nos collectivités étaient prêtes à financer la part de l’État pour les frais liés au canal jusqu'en 2019, sans augmenter notre participation", avait déclaré Xavier Bertrand à la "VDN", évoquant un paiement de 200 millions d'euros, au lieu de 100 millions d'euros.
Mercredi 19 juillet, à l'occasion des questions au gouvernement, Édouard Philippe a cependant estimé que cette proposition n'était pas tout à fait viable, faute d'un bouclage complet du financement.

"Un paiement de 200 millions d'euros, au lieu de 100 millions d'euros"

"C'est une solution de trésorerie, de décaissement, mais ce n'est pas une solution totalement satisfaisante. Je salue le geste, je salue la proposition, sans elle on ne pourrait pas trouver une solution globale", a dit l'ancien maire du Havre.
Pour expliquer sa réserve, Édouard Philippe a pointé du doigt le problème de l'emprunt de 700 millions d'euros environ, "dont jusqu'à présent nul n'a proposé de prendre la garantie et dont personne n'a identifié la recette affectée qui permettrait de rembourser le capital. Ça veut dire que ce projet dont je ne conteste pas l'utilité n'est pas complètement bouclé".
"Les financements de l'Union européenne ont été promis. Mais vous savez bien qu'ils sont dus à la condition que les marchés soient signés avant 2020. Donc nous avons un peu de temps pour nous mettre autour de la table", a ajouté Édouard Philippe.
Début juillet, le président Emmanuel Macron avait estimé que la France devait à présent "davantage concentrer ses efforts, ses investissements sur la rénovation des réseaux existants".
Le spectre d'un report du projet de canal de 107 kilomètres entre Compiègne (Oise) et Aubencheul-au-Bac (Nord), devant permettre de relier la Seine au réseau fluvial de l'Europe du Nord pour le transport de marchandises, avait suscité la colère d'élus de tous bords dans les Hauts-de-France.

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