
Le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, veut davantage d'aides de l'Union européenne pour le Canal Seine-Nord et une révision du projet. "Profitons de l'année et demie qui s'offre à nous pour optimiser, remettre le projet dans la bonne direction", a-t-il lancé à une centaine d'élus, chefs d'entreprise et experts, réunis par l'association Seine-Nord Europe au Conseil de région du Nord-Pas-de-Calais.
Devant un aréopage de personnalités politiques de la majorité et de l'opposition, notamment Daniel Percheron, président PS du Conseil régional, Philippe Marini, président de l'association Seine-Nord Europe et sénateur-maire UMP de Compiègne, M. Cuvillier s'est voulu rassurant face aux craintes d'un abandon du projet, dix ans après sa première adoption en conseil interministériel. Mais, a-t-il souligné, tel qu'il est conçu, le projet de relier la Seine et l'Oise à l'Escaut, qui s'appuie sur un partenariat public privé (PPP), n'a aucune chance d'aboutir dans le contexte économique actuel.
"Le projet ne peut être rentable"
Les deux grandes entreprises de BTP concurrentes sur ce projet, Bouygues et Vinci, considèrent qu'au vu des conditions de prêt actuelles, de l'incertitude des revenus tirées des péages fluviaux, des contraintes techniques et environnementales, et du dimensionnement des installations, le projet ne peut être rentable. "Il faut adapter la procédure" de manière à "bâtir la faisabilité" du projet "avec les acteurs privés" "tout en construisant avec l'Europe les moyens nécessaires", a résumé M. Cuvillier. L'enveloppe, qui était de 4,3 milliards d'euros à l'origine, s'avère largement insuffisante, et il manque de 1,5 à 2 milliards d'euros pour boucler le financement, a-t-il rappelé. "Le gouvernement français, pour pouvoir porter le dossier à Bruxelles, doit pouvoir s'appuyer sur un bon projet", a-t-il insisté, en appelant donc son auditoire à la patience.
Devant un aréopage de personnalités politiques de la majorité et de l'opposition, notamment Daniel Percheron, président PS du Conseil régional, Philippe Marini, président de l'association Seine-Nord Europe et sénateur-maire UMP de Compiègne, M. Cuvillier s'est voulu rassurant face aux craintes d'un abandon du projet, dix ans après sa première adoption en conseil interministériel. Mais, a-t-il souligné, tel qu'il est conçu, le projet de relier la Seine et l'Oise à l'Escaut, qui s'appuie sur un partenariat public privé (PPP), n'a aucune chance d'aboutir dans le contexte économique actuel.
"Le projet ne peut être rentable"
Les deux grandes entreprises de BTP concurrentes sur ce projet, Bouygues et Vinci, considèrent qu'au vu des conditions de prêt actuelles, de l'incertitude des revenus tirées des péages fluviaux, des contraintes techniques et environnementales, et du dimensionnement des installations, le projet ne peut être rentable. "Il faut adapter la procédure" de manière à "bâtir la faisabilité" du projet "avec les acteurs privés" "tout en construisant avec l'Europe les moyens nécessaires", a résumé M. Cuvillier. L'enveloppe, qui était de 4,3 milliards d'euros à l'origine, s'avère largement insuffisante, et il manque de 1,5 à 2 milliards d'euros pour boucler le financement, a-t-il rappelé. "Le gouvernement français, pour pouvoir porter le dossier à Bruxelles, doit pouvoir s'appuyer sur un bon projet", a-t-il insisté, en appelant donc son auditoire à la patience.
"Incertitude des revenus tirées des péages fluviaux"
Paris avait demandé en 2008 une contribution européenne à hauteur de 6 % de l'enveloppe globale, soit environ 330 millions d'euros, "moi je demanderai 20 % à 30 %", a indiqué M. Cuvillier, soit au moins 1,5 milliard d'euros. Dans le nouveau budget européen 2014-2020 récemment adopté par les chefs d’État et de gouvernement à Bruxelles, le montant pour l'ensemble des infrastructures de transport européennes est de quelque 13 milliards d'euros, au lieu de près de 22 milliards dans le budget précédent.