
«Le projet Carex (Cargo Rail Express), labellisé Grenelle de l’environnement, s’inscrit dans les ambitions européennes et il a toute sa pertinence. Nous continuons à travailler pour être prêts le Jour J», maintient Marie-Christine Bernier, chef de projet Lyon Carex. «Nous travaillons en transversalité. Les railports impliqués se répartissent les tâches et les études dont nous partageons ensuite les résultats. Chaque railport a ses particularités mais nous devons trouver des consensus et des méthodes de standardisation pour monter un projet homogène».
Lyon, Liège, Amsterdam, Londres et Paris poursuivent les études en tirant au maximum sur tous les leviers d’économie en matière par exemple de matériel roulant. «Pour le lancement, les railports auront peut-être une installation réduite avec des embranchements a minima mais qui monteront en puissance ensuite», explique Marie-Christine Bernier.
Les railports (plateformes aéro-ferroviaires) de Lyon, Liège, Paris, Amsterdam, Londres sont chargés d’étudier les installations ferroviaires (embranchements et gares). Liège par exemple s’attaque à l’importante étude de la construction du railport avec la partie Sécurité/Sûreté des railports. Cette étude est estimée à 2 millions d’euros dont 50 % apportés par la Commission européenne et 50 % par Liège Carex.
Lyon, Liège, Amsterdam, Londres et Paris poursuivent les études en tirant au maximum sur tous les leviers d’économie en matière par exemple de matériel roulant. «Pour le lancement, les railports auront peut-être une installation réduite avec des embranchements a minima mais qui monteront en puissance ensuite», explique Marie-Christine Bernier.
Les railports (plateformes aéro-ferroviaires) de Lyon, Liège, Paris, Amsterdam, Londres sont chargés d’étudier les installations ferroviaires (embranchements et gares). Liège par exemple s’attaque à l’importante étude de la construction du railport avec la partie Sécurité/Sûreté des railports. Cette étude est estimée à 2 millions d’euros dont 50 % apportés par la Commission européenne et 50 % par Liège Carex.
"Un service européen du fret ferroviaire à grande vitesse entre des plateformes aéroportuaires"
À Paris, les membres de Roissy-Carex travaillent sur le plan d’aménagement du site et sur l’étude de l’interface air-route-fer car Roissy a de grosses contraintes pour les connexions et des distances assez longues qui conduiront à l’utilisation de «Dolly» pour le transport du fret entre les avions, le railport et les entrepôts.
À Lyon, une étude complémentaire de l’étude préliminaire sur l’Installation du terminal embranché (ITE) a été finalisée en début d’année 2014. Le travail fait avec RFF et la SNCF a permis de faire tomber le budget de 33 millions d’euros à 21 millions en rognant sur les aiguillages installés dans une première phase. Lyon-Carex (une vingtaine de membres) est en charge de l’étude sur le Handling. L’association travaille avec le cabinet lyonnais Transae et avec Aertec, un spécialiste du monde de l’aviation, avec les sociétés de handling, les compagnies aériennes… Cette étude sera présentée en mars 2015 devant les membres d’EuroCarex.
Des contacts se nouent avec les Allemands que beaucoup aimeraient voir rejoindre le projet EuroCarex. «Leipzig pourrait être intéressée. Un terminal ferroviaire existe entre Francfort et Leipzig, hub aérien de DHL, pour un projet de liaison ferroviaire fret avec Francfort sur une ligne ferroviaire jamais mise en service. Les études montrent qu’il y a du potentiel de report modal de fret aérien entre Londres, Liège et l’Allemagne en passant par Paris et aussi du potentiel en report modal de fret camionné entre Londres, Amsterdam, Roissy et Lyon avec une ouverture sur l’Italie et l’Espagne», observe Marie-Christine Bernier.
Nul n’ignore que le projet ne sera pas rentable à court terme ce qui accentue les difficultés et les réticences entre la vision à court terme des entreprises et la vision à plus long terme des collectivités et de l’UE. Et il faudra élaborer un montage PPP crédible pour sortir le projet. «Les contraintes environnementales, les réglementations sur les vols de nuit, le développement de l’express et du e-commerce sont autant d’éléments qui jouent en faveur de ce report modal. Mais c’est vrai, le projet prend plus de temps que prévu», reconnaît notre interlocutrice.
Fin janvier, Patrick Renaud a été élu président de Roissy-Carex. Il est également le président de Roissy-Porte de France depuis 2001 et président de Roissy Développement depuis 2014. Il succède à Yannick Paternotte. Le président d’EuroCarex sera élu le 30 mars. À Lyon, l’assemblée générale du 26 mars désignera le nouveau président de Lyon-Carex pour succéder à Lionel Bessard, président par intérim.
Dans l’une des premières brochures présentant le projet, né en 2006, il était fait mention «d’une mise en œuvre d’un service européen du fret ferroviaire à grande vitesse entre des plateformes aéroportuaires à l’horizon 2012-2014» ! Le 20 mars 2012 a eu lieu un essai en grandeur nature avec une rame test de TGV fret entre l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry et Londres en passant par Paris-Roissy et le tunnel sous la Manche. Et depuis…