Carnival première entreprise poursuivie aux États-Unis par des Cubains spoliés

Carnival est devenu la première entreprise attaquée en justice aux États-Unis pour des biens confisqués à Cuba lors de la révolution castriste de 1959.
À la suite de la décision récente de l'administration de Donald Trump d'activer le chapitre III de la loi Helms-Burton de 1996, suspendu jusqu'ici pour des raisons diplomatiques, les Américains d'origine cubaine disposent depuis le 2 mai d'une voie légale aux États-Unis pour demander compensation.
La plainte à l'encontre de Carnival, dont le siège se trouve en Floride, a été déposée dès 00h01, a déclaré Bob Martinez, avocat de Javier Garcia Bengochea et de Mickael Behn.

Confiscation de terminaux

Les deux hommes s'attaquent au numéro un mondial des croisières pour son utilisation de terminaux portuaires confisqués en 1959, à Santiago de Cuba et à La Havane. Selon leurs avocats, ils demandent plusieurs dizaines de millions de dollars de compensations. "Nous sommes les premiers à porter plainte contre Carnival en vertu de la loi Helms-Burton", a dit Javier Garcia Bengochea, qui assure être le propriétaire légitime du port de Santiago.
Carnival "fut le premier groupe de croisières à bénéficier de notre propriété volée, il mérite donc l'honneur peu enviable d'être le premier à être poursuivi dans le cadre de cette loi", a-t-il ajouté. Mickael Behn revendique quant à lui la propriété du port de La Havane.
"Les frères Castro et leurs amis du parti communiste ont volé dans les années 60 ce qui appartenait à mon grand-père", a-t-il dénoncé, visiblement ému. "Finalement, nous pouvons obtenir justice soixante ans plus tard".
Selon l'avocat et président de l'Association nationale des propriétaires terriens de Cuba, des "centaines de plaintes" similaires devraient suivre à la suite de l'activation du chapitre III de la loi Helms-Burton.

L'aéroport Rancho Boyeros concerné

Autre plaignant attendu dans les prochains jours, José Ramon Lopez Regueiro, qui avait 6 ans quand son père a fui Cuba alors que les révolutionnaires renversaient son ami proche, le dictateur Fulgencio Batista. Ses biens, comme ceux de nombreux riches Cubains, ont été confisqués par le régime castriste. Il était, entre autres, actionnaire majoritaire de l'aéroport Rancho Boyeros de La Havane, de la compagnie aérienne Cubana de Aviacion, de quatre hôtels et d'un journal.
"Je vais déposer en premier la réclamation concernant l'aéroport de La Havane et Cubana de Aviacion", a indiqué M. Lopez Regueiro, 65 ans. Selon lui, le terminal valait 24 millions de dollars en 1958. Il compte cibler "tous ceux qui utilisent" cet aéroport, comme les compagnies American Airlines, Aeromexico, Air Canada, Air France et Iberia.

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