Le train qui a déraillé vendredi 21 octobre au Cameroun, coûtant la vie à 79 personnes, circulait à une vitesse "anormalement élevée", a indiqué mardi 25 octobre Éric Melet, président de Bolloré Africa Railways, tandis que des enquêtes judiciaire et gouvernementale ont été ouvertes. "Dans les zones de ralentissement, dans les zones de gare, en général les limitations de vitesse sont aux alentours de 40-50 km/h selon les zones", a développé Éric Melet, présent au Cameroun. Et "la vitesse de circulation du train sur le parcours normal est selon les séquences de 80-90 km/h", selon lui. Or, "on a des éléments qui semblent montrer que le train en approche était à une vitesse de l'ordre de 80-90 km/h dans des zones où il aurait dû être à des vitesses beaucoup plus basses", a encore dit Éric Melet. En revanche, selon lui, une éventuelle surcharge du train de la société ferroviaire Camrail, filiale de Bolloré, n'est pas établie. "Rien ne permet de dire aujourd'hui qu'on était en surcapacité, par contre toutes les places étaient occupées", assises et debout, a-t-il expliqué. Le train qui assurait la liaison entre Yaoundé et la ville de Douala était bondé lorsqu'il a déraillé vendredi 21 octobre à la mi-journée près de la gare d'Eseka (200 km au sud de Yaoundé). Quelques heures auparavant, un pont s'était effondré sur l'axe routier reliant les deux villes, interrompant toute circulation. Les voyageurs s'étaient rabattus en masse sur la liaison ferroviaire. Environ 550 personnes ont été blessées. Le train était composé de seize wagons de passagers, outre la locomotive et un wagon fourgon, selon Éric Melet. Il a rejeté l'"idée selon laquelle la composition du train en nombre de rames est la cause de l'accident" comme "totalement fausse". "Composer des trains avec des nombres de wagons différents selon la demande de transport, c'est ce que fait le transporteur ferroviaire tous les jours, c'est vrai pour les trains de marchandises, c'est vrai pour les trains de passagers", a assuré le responsable de Bolloré. Accusé d'avoir donné des instructions à la compagnie ferroviaire de rajouter des wagons sur le train accidenté car la circulation routière était interrompue, le ministre des Transports, Edgar Alain Mebe Ngo'o, s'en est défendu mardi 25 octobre, et Éric Melet a abondé dans son sens. "Ce matin-là sur le site de la gare de Yaoundé il y avait une forte affluence de gens qui souhaitaient se rendre à Douala, et donc les équipes de Camrail ont commencé à constituer leurs trains en appelant davantage de voitures pour faire face à cette demande", a-t-il précisé.
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