Le 11 décembre, l’État chinois a annoncé la fusion de ses deux plus grands armateurs Cosco et China Shipping. Cette volonté de renforcer les entreprises nationales s'accompagnera immanquablement d'une réorganisation d'envergure.
Dans le cadre de cette stratégie, les trois activités de ligne maritime régulière, d'opération de terminaux portuaires et de location de navires et de conteneurs sont appelées à être séparées, et concentrées au sein de trois sociétés différentes, qui hériteront des actifs de leurs sœurs.
C'est l'entité China Cosco qui aura seule la qualité de transporteur maritime de conteneurs et qui réunira donc les moyens opérés jusqu'ici par Cosco Container Lines et China Shipping Container Lines (CSCL).
Au total, le nouveau China Cosco sera à la tête de quelque 290 porte-conteneurs pour une capacité de 1,55 million d'EVP (852.500 pour Cosco et 694.700 pour CSCL) représentant 7,6 % de l'offre globale, si l'on se fie aux flottes actuelles des deux opérateurs renseignées par Alphaliner. Il deviendra ainsi le numéro quatre mondial de la ligne régulière. Cosco et CSCL attendent de plus la livraison de dix-sept navires de 18.000 à 21.000 EVP, treize de 13.500 à 14.000 EVP et six de 9.400 EVP entre 2016 et 2018, précise le consultant. C'est sur les trades Asie-Europe, Asie-Amérique du Nord et sur le marché domestique chinois que la future compagnie tirera le meilleur avantage de la fusion, en termes de parts de marché (respectivement 12 %, 11 % et 15 %). Devant China Cosco, CMA CGM passera de 8,9 % à 11,5 % avec l'acquisition du singapourien APL, si le rachat du groupe Nol par le français se concrétise.
CSCL va devenir affréteur
"La restructuration de l'activité shipping est la partie la plus importante d'une refonte plus large", prévoit Alphaliner. La Chine a annoncé de nombreux échanges d'actifs entre les sociétés CSCL, China Shipping Development (CSD), China Cosco et Cosco Pacific.
Ainsi CSCL sera converti en société d'affrètement de porte-conteneurs et de location d'équipements. À ce titre, elle devrait reprendre les activités de location de conteneurs de Cosco Pacific et de China Shipping, et devenir financeur d'achat de navires et d'actifs, principalement pour le compte de China Cosco. De son côté, Cosco Pacific devrait racheter les actifs portuaires de China Shipping Group et de CSCL. China Shipping Terminal Development (CSTD) a des intérêts dans 18 terminaux à conteneurs (12 ports chinois plus Hong Kong, Kaohsiung, Seattle, Los Angeles, Zeebrugge et Damiette), alors que Cosco Pacific est présent sur 24 terminaux, dont trois aux côtés de CSTD, précise Alphaliner.
Dans le cadre de cette stratégie, les trois activités de ligne maritime régulière, d'opération de terminaux portuaires et de location de navires et de conteneurs sont appelées à être séparées, et concentrées au sein de trois sociétés différentes, qui hériteront des actifs de leurs sœurs.
C'est l'entité China Cosco qui aura seule la qualité de transporteur maritime de conteneurs et qui réunira donc les moyens opérés jusqu'ici par Cosco Container Lines et China Shipping Container Lines (CSCL).
Au total, le nouveau China Cosco sera à la tête de quelque 290 porte-conteneurs pour une capacité de 1,55 million d'EVP (852.500 pour Cosco et 694.700 pour CSCL) représentant 7,6 % de l'offre globale, si l'on se fie aux flottes actuelles des deux opérateurs renseignées par Alphaliner. Il deviendra ainsi le numéro quatre mondial de la ligne régulière. Cosco et CSCL attendent de plus la livraison de dix-sept navires de 18.000 à 21.000 EVP, treize de 13.500 à 14.000 EVP et six de 9.400 EVP entre 2016 et 2018, précise le consultant. C'est sur les trades Asie-Europe, Asie-Amérique du Nord et sur le marché domestique chinois que la future compagnie tirera le meilleur avantage de la fusion, en termes de parts de marché (respectivement 12 %, 11 % et 15 %). Devant China Cosco, CMA CGM passera de 8,9 % à 11,5 % avec l'acquisition du singapourien APL, si le rachat du groupe Nol par le français se concrétise.
CSCL va devenir affréteur
"La restructuration de l'activité shipping est la partie la plus importante d'une refonte plus large", prévoit Alphaliner. La Chine a annoncé de nombreux échanges d'actifs entre les sociétés CSCL, China Shipping Development (CSD), China Cosco et Cosco Pacific.
Ainsi CSCL sera converti en société d'affrètement de porte-conteneurs et de location d'équipements. À ce titre, elle devrait reprendre les activités de location de conteneurs de Cosco Pacific et de China Shipping, et devenir financeur d'achat de navires et d'actifs, principalement pour le compte de China Cosco. De son côté, Cosco Pacific devrait racheter les actifs portuaires de China Shipping Group et de CSCL. China Shipping Terminal Development (CSTD) a des intérêts dans 18 terminaux à conteneurs (12 ports chinois plus Hong Kong, Kaohsiung, Seattle, Los Angeles, Zeebrugge et Damiette), alors que Cosco Pacific est présent sur 24 terminaux, dont trois aux côtés de CSTD, précise Alphaliner.
"Chacun des deux armateurs est impliqué dans une alliance différente"
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Du côté du tramping, les activités de transport maritime de vracs secs seront réunies sous la bannière du groupe Cosco, tandis que le vrac liquide échoira à China Shipping Development, qui se spécialisera dans le transport de gaz et de pétrole, selon Alphaliner.
D'après le consultant, trois entités, Cosco International Holdings, Cosco Shipping et Cosco Singapore, ne seront pas affectées par la fusion. Elles interviennent respectivement dans les services maritimes, le transport de vrac et la construction navale.
Des alliances bouleversées
Comme à chaque consolidation dans la ligne régulière, le rapprochement de Cosco et CSCL va redessiner les contours des alliances maritimes. Si ce n'est que, cette fois, les protagonistes opèrent à eux deux près de 8 % de la capacité mondiale. Chacun est impliqué dans une alliance différente.
Cosco fait partie de CKYHE – avec "K" Line, Yang Ming, Hanjin et Evergreen – et CSCL d'Ocean Three, aux côtés de CMA CGM et d'UASC. Si rien n'a été annoncé concernant la participation aux alliances après la fusion, le consultant estime que Cosco, à qui reviendra la totalité de l'activité conteneurisée, préférera conserver sa place dans CKYHE.
Un problème pourrait donc se poser pour Ocean Three étant donné que CSCL y contribue à hauteur de 23 %, avec 29 navires offrant 323.000 EVP de capacité. Alphaliner remarque que "l'éventuel retrait de cette capacité pourrait être en partie compensé par l'arrivée des navires d'APL dans Ocean Three". Or, on sait qu'un tel mouvement ne pourrait être concrétisé avant 2017. Les six membres de G6 – qui regroupe APL, Hapag-Lloyd, Hyundai, OOCL, NYK et Mol – ont ainsi annoncé que l'alliance serait inchangée pour toute la durée de l'année 2016.
De toute façon, la consolidation des armateurs chinois est censée prendre au moins un an et celle de CMA CGM avec APL, soumise aux autorités de la concurrence, six mois au mieux. Même dans le cadre d'un rachat, APL ne pourra quitter G6 qu'après avoir respecté un préavis de six mois.