Cherbourg : dès que les vents tourneront...


Du point de vue du trafic, le port de Cherbourg-Octeville a réalisé en 2012 huit premiers mois en demi-teinte. Il est toujours dans l'attente d'un retournement du marché pour voir démarrer son terminal charbonnier de transbordement.


© Port de Cherbourg
© Port de Cherbourg
À la fin du mois d'août, le trafic de fret global du port de Cherbourg atteignait 110.000 tonnes, contre 113.000 (- 3 %) l'an dernier à la même époque. Pourtant, l'activité de vracs, segment prépondérant pour le trafic du port, était en hausse avec 104.000 tonnes traitées au lieu d'environ 100.000 entre janvier et août 2011. Une évolution "pas tout à fait satisfaisante pour autant" pour Didier Aumont, le directeur général du port. Le chiffre a augmenté notamment parce que les exportations de charbon importé auparavant ont crû sur la période. Dans le même temps, il n'y a pas eu cette année d'importation de sel, du fait de conditions climatiques plus clémentes cet hiver.

Retour du "Barfleur" au printemps

Sur le transmanche, le trafic de passagers est en souffrance avec 455.255 voyageurs du 1er janvier au 31 août (- 16 %), de même que les camions, avec 28.257 unités (- 15 %). Sur ce plan, la reprise en mars 2013 des rotations du "Barfleur" que Brittany Ferries avait retiré de Cherbourg il y a un an devrait permettre un rattrapage au moins partiel du retard accumulé. Le navire est pour l'instant affrété par DFDS, qui l'aligne entre Calais et la Grande-Bretagne.

"L'activité charbonnière dépend de la politique énergétique de la Grande-Bretagne"


S'agissant du terminal charbonnier, c'est toujours l'attente. Le port n'a toujours pas pu assurer de transbordement en mer, tous les trafics sont traités à quai. On est donc loin des espérances du port et de ses opérateurs en termes de volumes, même si le charbon représente à ce jour la moitié des trafics de vracs solides du port et même si deux navires panamax de charbon doivent venir décharger à Cherbourg d'ici la fin de l'année.
Terminé en octobre 2010, le terminal dédié au transbordement du charbon n'a jamais fonctionné du fait des retards subis à sa livraison et du changement de tendance sur ce marché. "Cette activité dépend de la politique énergétique de la Grande-Bretagne, qui n'est pas très claire aujourd'hui. Si elle maintient ses centrales thermiques, nous avons une carte à jouer", analyse Didier Aumont. Devant les difficultés économiques de Cherbourg Terminal Vrac, en l'absence du trafic attendu, son actionnaire Louis Dreyfus Armateurs (LDA) a repris, courant 2011, la totalité de la jeune entité pour éviter sa disparition prématurée. L'an dernier, la grue flottante mobilisée par LDA pour assurer le transbordement en mer à Cherbourg a été déplacée en Colombie, faute de trafic. L'armement, qui attend lui aussi beaucoup de cette activité, est très impliqué dans leport. Il est aussi actionnaire minoritaire aux côtés de la CCI Cherbourg-Cotentin de la SAS Port de Cherbourg, structure titulaire de la DSP pour exploiter le port.
Devant les difficultés, le directeur général du port dit ne pas perdre confiance et évoque l'existence de projets, autant pour accroître les volumes des trafics existants que pour capter des flux de nouveaux produits. Si l'activité n'a pas connu le décollage souhaité, il voit tout de même dans le maintien des volumes de vrac un signe encourageant.

Franck André

Jeudi 27 Septembre 2012





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