
© Éric Houri
La vallée de la Seine constitue le premier bassin pétrochimique de France. Elle compte sur son territoire deux des plus grandes raffineries européennes (Total et ExxonMobil), concentre 80 % de la production française d'additifs et d'huiles et assure 25 % de la production nationale d'oléfines. Rien d’étonnant alors à ce que deux grands groupes industriels, Veolia Propreté et Total Lubrifiants, aient choisi d’y créer Osilub, une usine innovante de régénération des huiles usagées.
"De nouvelles capacités de stockage pourraient voir le jour"
"Implanté dans la zone portuaire, le site bénéficie d'une position géostratégique, au cœur des filières des éco-indutries et de la production d'huiles et de lubrifiants industriels à l'échelle européenne", explique l’industriel Veolia Environnement qui juge cet emplacement "optimal". Mais l’objectif va bien au-delà puisque la concentration de savoir-faire pourrait contribuer à la création d'un véritable pôle d'excellence de niveau national. "L'enjeu est de donner les moyens à la France de prendre des positions fortes sur son marché domestique et dans les pays sous-équipés en usines de recyclage". Mise en service au premier semestre 2012, l’usine (55 millions d'euros d’investissement) traite 120.000 tonnes d'huiles moteurs usagées par an.
Bientôt une usine de biodiesel
Dans le même esprit, la construction d’une usine de biodiesel fonctionnant à la graisse animale et aux huiles usagées a été récemment annoncée. Le site (40 millions d'euros d’investissement) qui appartiendra à EcoMotion France, filiale commune de Saria et Intermarché, produira 75.000 tonnes de biodiesel chaque année puis le double par la suite, contribuant ainsi à répondre aux exigences de l’Union européenne en la matière.
De grands logisticiens misent également sur la chimie, tel le belge KatoenNatie ou LBC Sogestran qui étend ses installations destinées à entreposer des produits dangereux. Encouragées par le GPMH qui a lancé un appel à projet pour le développement des activités liées à la logistique de la chimie, de nouvelles capacités de stockage pourraient voir le jour, offrant ainsi aux industriels de réelles opportunités de croissance.