Chine : envolée de 33 % des importations de gaz

Les importations chinoises de gaz naturel se sont envolées en janvier, la demande du géant asiatique explosant à mesure qu'il élimine le chauffage au charbon dans certaines régions, tandis que les achats de pétrole brut du pays battaient un nouveau record. La Chine a importé 7,77 millions de tonnes de gaz naturel le mois dernier, contre 5,8 millions un an auparavant, selon les chiffres des douanes publiés jeudi 8 février, soit un bond de 33 % sur un an. C'est un peu en deçà du niveau record de décembre (7,89 millions) mais très au-delà des 6,5 millions de tonnes importés en novembre. Le bond de janvier a certes été alimenté par une vague de froid exceptionnelle qui a touché ces dernières semaines le centre et le Sud du pays. Mais la hausse spectaculaire s'explique surtout par les mesures drastiques du gouvernement pour lutter contre la pollution atmosphérique, et le souci d'éviter des pénuries douloureuses avant les congés du Nouvel An lunaire mi-février. Dans de vastes régions du Nord, les particuliers comme les usines se sont vus contraints d'abandonner le chauffage au charbon, tandis que la vente de ce combustible traditionnel était restreinte ou interdite. Mais les autorités ont souvent peiné à s'assurer que les infrastructures gazières et l'approvisionnement énergétique suivraient. Conséquence : la demande en gaz a explosé ces derniers mois, avivant les tensions sur une offre insuffisante, tandis que les pénuries faisaient flamber les prix.
Dans le même temps, malgré des capacités de stockage limitées, la Chine renforçait ses achats de gaz auprès de l'Asie centrale (Kazakhstan, Turkménistan). Sur l'ensemble de 2017, les importations chinoises de gaz naturel (acheminements par navire et par gazoduc) ont gonflé de 27 %. La transition brutale du charbon au gaz dans le Nord de la Chine ne s'est pas faite sans controverses, des rationnements ou le manque d'infrastructures ayant conduit des villages, des écoles ou des hôpitaux à se retrouver sans chauffage par un temps hivernal glacial. Dans le même temps, la Chine a gonflé ses importations de pétrole brut de 20 % sur un an en janvier, à 40,64 millions de tonnes, un record selon l'agence Bloomberg. Une progression alimentée par la demande vorace des raffineurs indépendants chinois, dont le quota d'importation pour 2018 a été révisé en très forte hausse par les autorités. Par ailleurs, la Russie a musclé ses livraisons d'or noir au géant asiatique, en mettant en service début janvier un nouvel oléoduc reliant la Sibérie orientale à la Chine, selon des médias officiels chinois. La Chine est devenue l'an dernier le premier importateur mondial de pétrole brut, devant les États-Unis.

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