Clean Power for Transport : satisfaction des ports

Commission, Parlement et Conseil européens sont parvenus à un accord sur le projet de directive Clean Power for Transport. Il prévoit, notamment, l'équipement de stations GNL et de points de charge électriques sur les quais des ports européens... d'ici 2025. Ce calendrier est salué par les ports via l'European Sea Ports Organisation, et dénoncé par les armateurs à travers l'European Community Shipowners' Associations et Armateurs de France.
En première lecture, Commission, Parlement et Conseil européens sont parvenus à un accord le 20 mars sur le projet de directive Clean Power for Transport. L'origine du texte remonte à janvier 2013 avec l'adoption par la Commission du paquet Énergie propre et transports. Lequel définit une stratégie globale en faveur du développement des carburants alternatifs pour tous les modes de transport. À ce titre, il impose la construction d'infrastructures nécessaires, y compris des spécificités techniques communes, pour quatre carburants alternatifs : l'électricité, l'hydrogène, le gaz naturel comprimé (GNV) et le gaz naturel liquéfié (GNL). Dans ce cadre, l'accord du 20 mars entre les autorités européennes fixe au 31 décembre 2025 l'obligation pour les ports maritimes et intérieurs situés sur le réseau transeuropéen de transport (RTE-T) de s'équiper en infrastructures GNL et électriques ad hoc. Sans aucune précision supplémentaire, il mentionne que les États membres devront veiller à ce qu'un "nombre suffisant" de grands ports européens se dotent de ces équipements.

Incohérence avec la directive Soufre

Depuis cet accord, armateurs et ports ont réagi de façon très différente. Au regard de la directive Soufre qui prévoit un passage à un carburant à 0,1 % de soufre dans les zones Seca* dès 2015 puis à 0,5 % dans la totalité des eaux européennes en 2020, les premiers dénoncent une incohérence des calendriers. "Deux poids, deux mesures totalement inacceptable entre armateurs d'un côté et ports européens de l'autre", selon Armateurs de France. "Pour faire face au défi de la directive Soufre, les armateurs français concernés ont choisi de passer au GNL ce qui suppose une adaptation lourde et coûteuse. Or cet effort considérable suppose que les ports se dotent dans le même temps des installations de stockage et de ravitaillement attendues". Raymond Vidil, président d'Armateurs de France, juge l'accord entre Commission, Parlement et Conseil "incompréhensible. L'Europe ne peut pas contraindre les armateurs à un calendrier aussi serré (dans le cadre de la directive Soufre, NDLR) sans prévoir les aménagements nécessaires à terre. Le choix du GNL doit procéder d'un effort collectif et simultané : les grands ports européens doivent se doter des infrastructures nécessaires au même rythme que les armateurs".

Investissements portuaires

Du côté des ports européens, on salue en revanche l'échéance fixée à 2025. L'ESPO demande d'ailleurs aux autorités européennes d'adopter le texte au plus vite, soit avant les prochaines élections européennes en y apportant deux précisions : veiller à ce que l'aménagement des points de charge électriques sur les quais soit évalué au regard des politiques énergétiques nationales, et veiller au maillage du futur réseau portuaire d'approvisionnement GNL.

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