Coavionnage : expérience et de qualification du pilote requises

Un nouveau cadre pour garantir la sécurité des usagers du coavionnage a été adopté en France et réserve dorénavant cette pratique aux pilotes professionnels et aux pilotes privés expérimentés, a annoncé mardi 23 août la DGAC. En janvier, la Direction générale de l'aviation civile s'était alarmée devant le développement des sites de coavionnage, qui se veulent des Blablacar du ciel, considérant que la sécurité des passagers devait être une priorité. Le principe de ces plateformes est de permettre à un pilote d'avion léger de voler plus en partageant à la fois sa passion et ses frais, en le mettant en relation avec des passagers potentiels. Le cadre réglementaire français vient renforcer le dispositif européen portant sur l'aviation civile. Les nouvelles mesures réservent "la pratique du coavionnage aux pilotes professionnels et aux pilotes privés expérimentés et aptes à gérer des situations dégradées, dans la planification et la réalisation du vol", a précisé la DGAC. Ainsi, pour "les vols circulaires de moins de 30 minutes" et à moins de 40 km du point de départ, réalisés par un pilote privé, il est exigé "une expérience d'au moins 200 heures de vol" ainsi "qu'une expérience récente de 25 heures de vol dans les douze derniers mois". Pour les vols de navigation, les pilotes non professionnels devront détenir "une qualification de vol aux instruments ou une qualification d'instructeur", précise la DGAC. Sur les 27.800 pilotes qui détiennent une licence en France (dont 12.300 professionnels), "environ 14.000" pourront effectuer du coavionnage en vols de navigation", ajoute-t-elle. L'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) avait pour sa part considéré le coavionnage comme conforme à la législation européenne. Bertrand Joab-Cornu, cofondateur de la plateforme de coavionnage Wingly, qui avait lancé en janvier une pétition pour défendre cette activité en France, a estimé que le nouveau cadre français "est une interdiction camouflée". "Nous sommes à la fois satisfaits qu'il y ait un cadre légal et déçus car ce cadre est abusif et inadapté à l'activité", a-t-il ajouté, estimant qu'il revient à "couper 85 %" de l'activité de sa plateforme en France.

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