Plusieurs milliers de producteurs de caoutchouc ont manifesté mardi 3 septembre en Thaïlande et appelé le gouvernement à subventionner le secteur face à la baisse des cours mondiaux, qui frappe durement la Thaïlande, principal producteur de caoutchouc avec l'Indonésie. Au total, quelque 13.000 manifestants se sont joints au mouvement, selon la police, notamment dans la région de Surat Thani, qui compte de nombreuses fermes exploitant les arbres à caoutchouc. Les organisateurs ont quant à eux avancé le chiffre de plus de 50.000 manifestants, notamment à Surat Thani. "Nous, fermiers, ne gagnons pas assez d'argent pour couvrir les frais d'exploitation de nos fermes" d'arbres à caoutchouc, a expliqué Boonchot Romyen, représentant des producteurs de caoutchouc. Un représentant du gouvernement, Thawat Boonfueng, est attendu mercredi 4 septembre dans le Sud, afin d'expliquer aux manifestants la position du gouvernement, qui n'est prêt à leur accorder qu'une subvention bien inférieure à leurs exigences.
Les blocages de routes n'ont pas cessé depuis le début du mouvement de protestation, le 23 août, par des exploitants agricoles désireux d'obtenir des garanties de l'État sur le prix du caoutchouc, comme il le fait pour les producteurs de riz, autre segment crucial de l'agriculture en Thaïlande. La situation s'est un peu plus tendue dimanche 1er septembre, avec l'attaque à l'aube, par des inconnus armés, d'un groupe de fermiers sur un site de blocage dans la province voisine de Nakhon Si Thammarat.
La colère des fermiers va s'accentuant, face au refus du gouvernement de garantir un prix d'achat du caoutchouc à 120 bahts (4 euros) le kilo. Sur les marchés mondiaux, le cours moyen du caoutchouc au premier semestre s'est élevé à 2,05 euros le kilo contre 2,72 euros au premier semestre 2012, soit une chute de 24 %. Comme nombre de matières premières, les prix du caoutchouc sont affectés par la crise dans certains pays développés et le ralentissement dans de grands pays émergents comme la Chine. Les exploitants de caoutchouc thaïlandais ne cessent de donner en exemple le soutien du gouvernement aux producteurs de riz, en pointant du doigt leur politique du deux poids deux mesures : fin 2011, le gouvernement avait annoncé l'achat du riz aux paysans à un prix 50 % plus élevé que les cours mondiaux afin d'augmenter leurs revenus, respectant ainsi une promesse électorale. Cette subvention, aux effets économiques très critiqués, a eu pour effet une hausse du prix du riz thaïlandais, et lui a coûté son statut de premier exportateur mondial de riz.
Les blocages de routes n'ont pas cessé depuis le début du mouvement de protestation, le 23 août, par des exploitants agricoles désireux d'obtenir des garanties de l'État sur le prix du caoutchouc, comme il le fait pour les producteurs de riz, autre segment crucial de l'agriculture en Thaïlande. La situation s'est un peu plus tendue dimanche 1er septembre, avec l'attaque à l'aube, par des inconnus armés, d'un groupe de fermiers sur un site de blocage dans la province voisine de Nakhon Si Thammarat.
La colère des fermiers va s'accentuant, face au refus du gouvernement de garantir un prix d'achat du caoutchouc à 120 bahts (4 euros) le kilo. Sur les marchés mondiaux, le cours moyen du caoutchouc au premier semestre s'est élevé à 2,05 euros le kilo contre 2,72 euros au premier semestre 2012, soit une chute de 24 %. Comme nombre de matières premières, les prix du caoutchouc sont affectés par la crise dans certains pays développés et le ralentissement dans de grands pays émergents comme la Chine. Les exploitants de caoutchouc thaïlandais ne cessent de donner en exemple le soutien du gouvernement aux producteurs de riz, en pointant du doigt leur politique du deux poids deux mesures : fin 2011, le gouvernement avait annoncé l'achat du riz aux paysans à un prix 50 % plus élevé que les cours mondiaux afin d'augmenter leurs revenus, respectant ainsi une promesse électorale. Cette subvention, aux effets économiques très critiqués, a eu pour effet une hausse du prix du riz thaïlandais, et lui a coûté son statut de premier exportateur mondial de riz.
