
© Caroline Garcia
À Sète, le "Biladi", le "Marrakech" et le "Bni Nasar" sont à quai depuis maintenant quatre mois. Les trois navires de la Comanav-Comarit qui assuraient la liaison entre le port languedocien et Tanger Med et Nador, au Maroc, ont été saisis par la justice française début janvier, suite à des impayés.
L'appel d'offres est lancé
214 membres d’équipage restent à bord. Leurs salaires n’étant plus versés, ils attendent sur place que la situation se débloque pour eux également. Mais l’armateur semble acculé. Les dettes de l’homme d’affaires marocain Ali Abdoulmoulah, qui a racheté l’activité passagers de la Comanav à CMA CGM en 2009, s’accumulent. Outre les trois navires de Sète, huit autres sont saisis en Espagne et un dernier au Maroc.
"La situation commence à devenir très ennuyeuse pour le port de Sète qui perd des passagers au profit de Barcelone, regrette Marc Chevallier, le président de l'établissement qui enregistre normalement 200.000 passagers annuels sur cette ligne. La saison d’été approche et aucune solution n’a été trouvée pour le moment". Le gouvernement marocain a bien lancé un appel d’offres pour opérer la ligne entre mai 2012 et mai 2013, afin de débloquer la situation : "Seule Grandi Navi Veloci (GNV) a répondu pour le moment, assure Marc Chevallier. Il semble pourtant que d’autres compagnies soient intéressées par cette liaison, en Espagne comme en France. La SNCM indique notamment réfléchir à son positionnement sur la ligne. C’est le gouvernement marocain qui doit trancher !"
Une décision politique
Un choix politique car, derrière Sète-Tanger, c’est en fait tout le secteur maritime marocain qui revendique un changement radical des règles de la profession. Confier les rênes de cette liaison à une compagnie européenne pourrait être mal vécu par les Marocains. Mais, dans le délai imparti, aucune solution nationale ou partenariat ne se profile.
L'appel d'offres est lancé
214 membres d’équipage restent à bord. Leurs salaires n’étant plus versés, ils attendent sur place que la situation se débloque pour eux également. Mais l’armateur semble acculé. Les dettes de l’homme d’affaires marocain Ali Abdoulmoulah, qui a racheté l’activité passagers de la Comanav à CMA CGM en 2009, s’accumulent. Outre les trois navires de Sète, huit autres sont saisis en Espagne et un dernier au Maroc.
"La situation commence à devenir très ennuyeuse pour le port de Sète qui perd des passagers au profit de Barcelone, regrette Marc Chevallier, le président de l'établissement qui enregistre normalement 200.000 passagers annuels sur cette ligne. La saison d’été approche et aucune solution n’a été trouvée pour le moment". Le gouvernement marocain a bien lancé un appel d’offres pour opérer la ligne entre mai 2012 et mai 2013, afin de débloquer la situation : "Seule Grandi Navi Veloci (GNV) a répondu pour le moment, assure Marc Chevallier. Il semble pourtant que d’autres compagnies soient intéressées par cette liaison, en Espagne comme en France. La SNCM indique notamment réfléchir à son positionnement sur la ligne. C’est le gouvernement marocain qui doit trancher !"
Une décision politique
Un choix politique car, derrière Sète-Tanger, c’est en fait tout le secteur maritime marocain qui revendique un changement radical des règles de la profession. Confier les rênes de cette liaison à une compagnie européenne pourrait être mal vécu par les Marocains. Mais, dans le délai imparti, aucune solution nationale ou partenariat ne se profile.
" La saison d’été approche et aucune solution n’a été trouvée"
El Mostafa Fakhir, secrétaire général du Comité central des armateurs marocains (CCAM), reste prudent sur les questions relatives à la desserte de Sète. Il se félicite cependant du fait que son "gouvernement a annoncé il y a quelques jours le lancement d’une grande étude stratégique visant à définir un contrat de programmation entre les professionnels et les autorités". Et de conclure : "Cela ne réglera pas l’affaire de la Comanav-Comarit, mais cela peut éviter qu’elle se reproduise".