Combat pour un terminal au port de Bâle

Le port de Bâle défend l’option d’un nouveau terminal conteneur, au moment où son principe est remis en cause par l’État fédéral. L’affaire semblait scellée : le port suisse se doterait dans quelques années d’une troisième darse et d’un nouveau terminal conteneur trimodal rail-route-eau, afin de faire face à la hausse tendancielle de trafic. Or,  le projet subit depuis quelques semaines le revirement inattendu de l’État fédéral suisse qui doit compter parmi ses principaux financeurs. Le gouvernement de Berne exprime désormais sa préférence pour une alternative dans le port allemand voisin de Weil-am-Rhein. Un non-sens pour les opérateurs bâlois de transport et de logistique qui soulignent, entre autres désavantages, un surcroît de trafic routier dans la mesure où les installations de chargement/déchargement se situent à Bâle même. Tout laisse donc à penser que les investissements, chiffrés à 135 millions d’euros au total, se feront quand même côté suisse. Le trafic de conteneurs à Bâle s’établit chaque année autour de 100.000 EVP fluviaux, il est en progression constante (nouveau record à près de 105.000 EVP l’an dernier). Et les projections évoquent une multiplication par deux ou trois dans les vingt ans, dans le sillage des explosions d’activité attendues à Rotterdam dont Bâle constitue le dernier débouché sur le Rhin pour alimenter toute la Suisse.

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