Commande passée pour les premiers trains à hydrogène français

Quatre régions françaises ont signé la commande de douze rames à hydrogènes à Alstom pour une mise en service prévue en 2025. Une étape importante vers la sortie du diesel dans le transport ferroviaire en France.
La SNCF a passé commande à Alstom des douze premiers trains à hydrogène français, pour le compte des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est et Occitanie. Ces trains bimodes, capables de rouler sous caténaires en traction électrique et en mode hydrogène, auront une autonomie allant jusqu'à 600 kilomètres sur les lignes non-électrifiées, et sans polluer, ont indiqué les parties prenantes. Le président d'Alstom France, Jean-Baptiste Eyméoud, envisage "les premiers essais sur voie fin 2023 et, a priori, une mise en service commerciale en 2025".

Le contrat s'élève à 190 millions d'euros. Il prévoit la fourniture de trois trains à chacune des quatre régions pionnières, auxquels pourraient s'ajouter deux, en option pour le Grand Est. Alstom va installer une chaîne de traction à hydrogène sur un modèle éprouvé dans les TER français (appelé Coradia Polyvalent par le constructeur national et Regiolis par la SNCF) : longs de 72 mètres, ces trains de quatre voitures offriront 218 places assises "et les mêmes performances dynamiques et de confort que la version bimode électrique-diesel".

Pionnier du train à hydrogène

Avec une technologie mise au point dans son usine de Tarbes, Alstom fait figure de pionnier dans le train à hydrogène. Il a fait circuler ses premiers prototypes en Allemagne en 2018 et y est maintenant entré dans une phase industrielle avec 41 commandes à ce jour. Ces trains mélangent de l'hydrogène embarqué à bord et de l'oxygène présent dans l'air ambiant grâce à une pile à combustible installée dans la toiture qui produit l'électricité nécessaire à la traction de la rame. Ils ne rejettent que de la vapeur d'eau.
"C'est une étape supplémentaire vers le zéro émission dans le transport public ferroviaire", s'est réjoui Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs. Près de 1.100 TER utilisent actuellement du diesel dont la SNCF veut se débarrasser d'ici à 2035. La compagnie teste également diverses formules utilisant des batteries et des carburants "verts", comme le colza.

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