Comment anticiper l’après diesel dans les villes ?

Prévue initialement en 2020, l’interdiction de circuler dans Paris au moyen de véhicules diesel interviendra en 2024. Il est très probable que d’autres collectivités suivront cet exemple en France. Un thème d’actualité abordé lors de la Journée professionnelle organisée le 6 avril par l’OTRE Île-de-France à Gonesse.
Quelle motorisation privilégier face aux interdictions du diesel en ville et la hausse sensible programmée de la TICPE sur ce carburant au cours des prochaines années ? Dans l’attente de camions gros tonnage annoncés dès 2019 par Renault Trucks puis par Mercedes-Benz, Volvo Trucks et Tesla, l'offre électrique se limite pour l’heure aux véhicules de moins de 3,5 tonnes. Sous réserve d’une installation de charge intégrée, "les modèles disponibles répondent aux enjeux de la livraison urbaine. Nous garantissons en effet des autonomies de 200 km", déclare Didier Felice. Quant au coût de revient kilométrique, "il est inférieur ou égal à un véhicule thermique de même capacité", assure le vice-président de TIP Europe. "À grande échelle, l’électrique est toutefois limité par les capacités de fabrication des constructeurs qui, pour l’heure, n’ont pas investi dans des chaînes de production dédiées".

La distribution se structure

Côté infrastructures, les réseaux évoluent également. En témoigne Total qui démarre dès cette année l’équipement de ses stations-service en bornes électriques de rechargement. "Notre objectif est de proposer une borne tous les 80 km avec des capacités « haute puissance ». Cet aménagement prendra plusieurs années", confie Fabrice Pochet, chargé du déploiement des nouvelles énergies sur le réseau national du pétrolier. En parallèle, le groupe pétrolier a lancé l’an passé un programme de stations GNV. Lequel prévoit la mise en service de 110 sites distribuant ce carburant sur l’ensemble du territoire d’ici 2023.
Pour Jean-Charles Collin de GRDF, "le gaz carburant permet dès aujourd’hui de répondre à tous les segments du transport routier de marchandises et s'appuie sur un réseau de distribution en cours de construction très rapide. Dès maintenant aussi, les transporteurs peuvent opter pour du bioGNV".

Soutien financier

Au plan fiscal, ce développement s'accompagne d’un suramortissement de l’ordre de 40 % en 2018 lors de l’achat d’un véhicule au gaz, et d’un gel de la TICPE sur le GNV garanti au cours des prochaines années. Les collectivités territoriales proposent en parallèle des aides financières pour soutenir le renouvellement de flottes vers des motorisations propres. Pour un camion de plus de 3,5 tonnes, elles s’élèvent à 9.000 euros à Paris.
L'offre des loueurs de véhicules est également présentée comme un moyen de sauter le pas rapidement sans grand investissement. "Le loueur est en effet un opérateur neutre qui facilite le financement des parcs en s’engageant sur une valeur de reprise alors que les marchés de l’occasion pour les véhicules électriques et GNV n’existent pas à ce jour". Autre avantage cité par Olivier Dutrech, directeur Innovation chez Fraikin : la gestion full-services qui intègre dans le loyer l'entretien, la maintenance et le remplacement du matériel.
 

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