Comment les grandes entreprises européennes abordent le Brexit

Des répercussions impossibles à évaluer dans l'immédiat, beaucoup de questions en suspens mais pas d'impact prévu sur leur stratégie au Royaume-Uni : les grandes entreprises abordaient le Brexit à ce stade plutôt avec flegme vendredi 24 juin, se disant prêtes à s'adapter au changement.
IAG, qui détient notamment la compagnie aérienne britannique British Airways, a abaissé ses perspectives financières. "Suite au résultat du référendum, et vu la volatilité actuelle du marché, IAG table toujours sur une hausse significative de son bénéfice opérationnel cette année, mais ne prévoit plus qu'il augmente autant qu'en 2015", a annoncé le groupe.
De son côté, EasyJet a annoncé que la victoire du Brexit "n'aura pas d'impact conséquent ni sur notre stratégie ni sur notre capacité à générer une croissance en termes de résultats et de bénéfices", et assure avoir pris des dispositions "qui lui permettront de continuer à voler dans tous ses marchés". Mais la compagnie ajoute avoir demandé au gouvernement britannique et à la Commission européenne de s'entendre pour que le Royaume-Uni continue "à faire partie du marché unique du transport aérien européen", ce qui permettrait de minimiser les conséquences du Brexit sur le secteur aérien.
Airbus a affirmé qu'il allait s'efforcer de minimiser les conséquences du Brexit sur ses activités, tout en estimant que le vote des Britanniques constituait une "piqûre de rappel" et un "catalyseur pour le changement" pour les dirigeants européens. Airbus s'est dit "déçu" par la décision et a précisé qu’il allait "clairement continuer à soutenir ses effectifs et à exploiter ses installations au Royaume-Uni".
Eurotunnel qui exploite le tunnel sous la Manche, a confirmé ses objectifs et réaffirmé après la victoire du Brexit, son rôle de "moteur du développement économique et commercial entre la Grande-Bretagne et le continent européen". "L'issue du référendum ne devrait pas affecter les activités de la concession du tunnel sous la Manche et Eurotunnel maintient par conséquent ses objectifs". "Une baisse de la livre sterling ferait baisser le montant de la dette du groupe dans cette monnaie, augmenterait les coûts des concurrents maritimes et pourrait soutenir les exportations britanniques, ce qui compenserait les éventuels effets négatifs", explique Eurotunnel. Le groupe assure que "les biens et personnes transitant par le tunnel sous la Manche resteraient soumis aux mêmes procédures qu'actuellement" du fait que le Royaume-Uni n'a jamais été dans l'espace Schengen. Le groupe rappelle en outre que le tunnel sous la Manche est "exclusivement régi par un traité binational", signé entre le Royaume-Uni et la France il y a trente ans.
Un porte-parole de Shell a affirmé : "Nous travaillerons avec le gouvernement britannique et les institutions européennes sur les implications qui nous concernent". Tandis que Jean-Bernard Lévy, patron d'EDF, a commenté : "Nous estimons que ce vote n'a pas d'impact sur notre stratégie britannique". Engie (ex-GDF Suez) ne prévoit pas de répercussion importante sur son activité au Royaume-Uni, qui représente environ 3 % de l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) du groupe, et y emploie 17.000 personnes. PSA étudie un "réajustement" de ses tarifs en Grande-Bretagne pour faire face aux éventuelles conséquences du référendum. Technip a indiqué que la sortie du Royaume-Uni de l'UE ne remettait pas en cause sa décision de domicilier à Londres la nouvelle société qui naîtra de sa fusion avec l'américain FMC Technologies.

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