
© American Airlines
La fusion d'American Airlines et US Airways va engendrer le nouveau numéro un américain du transport aérien et un géant mondial.
Douze ans de fusions et acquisitions
Cette opération devrait aussi clore le mouvement de consolidation du secteur aux États-Unis. Le marché aérien américain avait déjà vu ces dernières années la fusion de Delta Airlines et Northwest Airlines, respectivement numéro trois et cinq au moment de leur union en 2008, puis des numéros deux et quatre United Airlines et Continental en 2010 et enfin des low-cost Southwest Airlines et Airtran en 2011.
La vague actuelle de fusions et acquisitions dans le monde du transport aérien remonte à une décennie, avec la crise consécutive aux attentats terroristes du 11 septembre 2001. La série avait débuté en Europe avec la disparition, l'année même de l'attaque, de la compagnie belge Sabena, devenue Brussels Airlines en 2006, puis de l'helvète Swissair, devenue Swiss en 2002 et rachetée par l'allemand Lufthansa en 2005. En 2004, Air France s'était rapprochée de la néerlandaise et quatrième compagnie européenne KLM pour devenir numéro un sur le Vieux Continent. En 2005 de l'autre côté de l'Atlantique, US Airways, alors en faillite, avait fusionné avec une compagnie régionale à bas coûts, America West.
Douze ans de fusions et acquisitions
Cette opération devrait aussi clore le mouvement de consolidation du secteur aux États-Unis. Le marché aérien américain avait déjà vu ces dernières années la fusion de Delta Airlines et Northwest Airlines, respectivement numéro trois et cinq au moment de leur union en 2008, puis des numéros deux et quatre United Airlines et Continental en 2010 et enfin des low-cost Southwest Airlines et Airtran en 2011.
La vague actuelle de fusions et acquisitions dans le monde du transport aérien remonte à une décennie, avec la crise consécutive aux attentats terroristes du 11 septembre 2001. La série avait débuté en Europe avec la disparition, l'année même de l'attaque, de la compagnie belge Sabena, devenue Brussels Airlines en 2006, puis de l'helvète Swissair, devenue Swiss en 2002 et rachetée par l'allemand Lufthansa en 2005. En 2004, Air France s'était rapprochée de la néerlandaise et quatrième compagnie européenne KLM pour devenir numéro un sur le Vieux Continent. En 2005 de l'autre côté de l'Atlantique, US Airways, alors en faillite, avait fusionné avec une compagnie régionale à bas coûts, America West.
"L'opération devrait clore la consolidation du secteur aux États-Unis"
Après une accalmie, le mouvement avait repris de plus belle avec la crise financière de fin 2008. Ainsi, en septembre 2009, Lufthansa rachetait la compagnie nationale autrichienne Austrian Airlines et le groupe allemand reprenait le leadership européen. En août 2010, les compagnies chilienne Lan et brésilienne Tam annonçaient leur projet de fusion visant à la création du géant latino-américain Latam. Le processus a été finalisé en juin 2012 et la nouvelle compagnie n'a pas encore publié de résultats financiers. Enfin, en janvier 2011, British Airways et l'espagnole Iberia fusionnaient, donnant naissance à un nouveau poids lourd baptisé International Airlines Group (IAG). Pendant ce temps, Alitalia, dans la tourmente depuis 2006, a frôlé plusieurs fois la faillite et son rachat par Air France-KLM, son principal actionnaire (25 %), est régulièrement évoqué.
Numéro un ou deux mondial
D'un point de vue pratique, la nouvelle American Airlines affichera une valeur comptable estimée à 11 milliards de dollars et emploiera 100.000 employés. Elle possédera une flotte d'environ 1.500 appareils (auxquels doivent s'ajouter 600 unités en commande) et comptera sur un réseau de 336 destinations dans 56 pays articulé autour de neuf hubs, pour une moyenne de 6.700 vols par jour. Les compagnies annoncent un chiffre d'affaires annuel combiné de 38,7 milliards de dollars (29 milliards d'euros).
Cette fusion devrait générer plus d'un milliard de dollars de synergies d'ici 2015, et provoquer des suppressions de postes mais les dirigeants des deux compagnies affirment qu'elles seront minimes car "les deux réseaux sont très complémentaires".
US Airways avait déclaré ses intentions sur AMR, qui avait déposé le bilan fin 2011, dès début 2012, mais American Airlines avait repoussé ses avances, affirmant qu'elle se voyait continuer en solo.
Le rapprochement entre American Airlines et US Airways est structuré en actions. Les créanciers d'AMR détiendront à l'issue de l'opération environ 72 % de l'entité et ceux d'US Airways le solde. Le patron d'US Airways, Doug Parker, deviendra directeur général du nouveau groupe au siège actuel d'AMR à Dallas-Forth Worth, tandis que Tom Horton restera président du conseil d'administration jusqu'en 2014 puis devrait démissionner.
D'après le cabinet LEK Consulting, le nouveau groupe sera en termes de chiffre d'affaires au coude à coude avec Lufthansa, tandis que Delta affichera un plus grand nombre de passagers transportés. Les autorités de la concurrence et un juge des faillites doivent encore donner leur feu vert à cette union, dont la finalisation est prévue au troisième trimestre 2013.